Mon expérience des musées parisiens me l’a appris au cours de ces derniers mois: il faut se rendre tôt dans les grands musées pour éviter les foules.
Ce samedi, donc, nous étions à pied d’oeuvre à 8 heures, pour hanter l’entrée de la Galerie des Offices.
Sur le chemin, devant la Galerie Palatine, nous découvrons la réplique du David de Michel Ange.
Aux anges, je le suis… mais nous gardons David pour plus tard.
Ce dont nous rêvons ce matin, c’est de peinture.
Si tout va bien, nous avons rendez-vous avec Botticelli.
Mon intuition était bonne, il y a peu de monde devant l’entrée.
Nous avons parcouru les salles aux plafonds superbes et aux murs couverts de merveilles, jusqu’à arriver devant mon Graal: les deux plus beaux tableaux du Maître.
J’en rêvais…
Et là presque seules, nous avons pu admirer pendant un très, très long moment, « Le Printemps » et « La naissance de Vénus », deux merveilles de la Renaissance.
Un moment de grâce…
Dans la pièce d’à côté, « L’Annonciation » de de Vinci…
Et partout, des tableaux superbes, parmi lesquels la magnifique Pieta de Sanseverino, sur lesquels je reviendrai au fil des semaines à venir.
Cerise sur le gâteau: nous découvrons une très belle exposition de Memling, ce peintre flamand que j’aime depuis mon adolescence.
Memling à Florence…
Autre coup de foudre radical pour moi: la découverte d’un buste splendide de Laurent de Médicis.
Je connaissais la biographie de Laurent le Magnifique, et là, je découvrais un visage charismatique en diable…
Un visage de pierre revenu du passé et toujours capable de fasciner…
Lorsque nous sommes repassées dans la salle des Botticelli pour voir une dernière fois les tableaux avant de partir, il n’était plus possible de les approcher tant la foule des touristes était dense.
Nous avons quitté la Galerie des Offices que j’ai adorée, ravies de l’avoir découverte de grand matin.
La journée a été rythmée par des visites inoubliables.
La somptueuse cathédrale Santa Maria del Fiore où Julien de Médicis, frère de Laurent, a été assassiné, l’inattendu Ponte Vecchio enjambant l’Arno, Santa Croce où les touristes se pressent devant les décevants tombeaux de Michel Ange, Galilée ou Rossini, mais aussi la beauté de ses cloîtres, sa chapelle, la galerie des artisans du cuir, et, plus loin, le coup de coeur de l’après-midi: la Maison Bionarrotti où a vécu Michel Ange.
Un délicieux musée où nous avons pu constater que même s’ils ne parlent pas la même langue que nous, certains guides sont très réceptifs à l’humour disjoncté d’une franco-suissesse déchaînée.
Dernière surprise de la journée: ma complice découvre dans un guide que non loin de là se trouve le glacier le plus réputé au monde dit-on!
Il était urgent de vérifier si sa réputation n’était pas usurpée.
Verdict: elle ne l’est pas.
Belle, belle journée…
Et pour parachever le tout, des incursions sur Skype pour partager nos découvertes avec Celui qui m’attend.
Je tombe sous le charme de Florence qui, à chaque pas, réserve une découverte, de vieilles pierres, un musée, une demeure…
Le tout, je l’avoue, englué dans un amas de magasins et une mer de touristes.
Mais Dieu que c’est beau, que c’est culturellement riche et passionnant…
Martine Bernier