Je ne sais pas ce qu’il en est pour vous, mais moi… je suis à la fois fascinée et apeurée par le curieux attrait et l’étrange pouvoir de Facebook.
Certains humoristes, comme Gad Elmaleh, l’ont souligné: jamais, dans la « vraie vie », nous n’irions frapper chez un voisin pour lui demander de but en blanc « s’il veut devenir notre ami ».
Et jamais (enfin, j’ose l’espérer), il ne nous enverrait sur les roses sans explication…
D’un autre côté, je ne connais pas de moyen plus rapide et plus efficace, en dehors des médias officiels, de diffuser une information et de toucher le plus grand nombre sans véritable effort.
Pour s’en convaincre, il n’y a qu’à voir comment des personnalités politiques aussi marquantes qu’Obama, pour ne nommer que lui, ont su utiliser ce moyen de communication lors de leurs campagnes électorales…
Je n’utilise pas l’outil Facebook depuis très longtemps.
Il y a, pour moi, ce que je n’y aime pas, les points qui me laissent songeuse:
– J’ai déjà pu réaliser qu’il dispose de pas mal de fonctions parfaitement inutiles ou futiles (qu’il m’arrive moi aussi d’utiliser avec délice, d’ailleurs!).
– J’ai pu découvrir aussi que, souvent, les échanges n’y sont pas forcément profonds ou suivis. Mais là… ne dépendent-ils pas de la personnalité de chacun, de l’orientation que nous voulons donner à nos relations, à nos messages?
– Autre détail qui pourrait être amélioré: les groupes. Chaque sujet forum devrait pouvoir contenir des photos indépendantes qui ne seraient plus réunies dans le bas du groupe, hors sujet.
– Pour le tchat en direct, la petite fenêtre de bas d’écran n’a pas le confort de MSN.
Et puis, il y a tout ce côté positif qui fait que.. j’y suis, j’y reste:
– Quelle facilité pour la transmission des informations, pour l’établissement d’un premier contact, pour la sensation que ceux que nous ne voyons pas tous les jours et qui nous manquent peut-être sont « là »… pas loin de nous…
– Quelle possibilité d’échange avec ceux qui partagent les mêmes intérêts ou les mêmes passions…
Je n’ai pas fini de réfléchir à la question.
Le média sous toutes ses formes (car Facebook est un média…) me fascine.
Tout naturellement, au quotidien, nous vivons une mutation majeure de notre société.
Depuis quelques années, nous apprenons à communiquer autrement, par un procédé nouveau.
Et beaucoup d’entre nous y parlent différemment, utilisant souvent le langage sms que jamais nous n’utiliserions dans nos courriers traditionnels.
Un jour peut-être, dans les livres d’Histoire ou de sociologie, les spécialistes parleront de notre époque en soulignant cette évolution.
Nous avons la chance de la vivre en direct.
Oui, je n’ai pas fini d’y réfléchir…