Que nous le voulions ou non, le travail des « street artists » fait partie de l’art contemporain.
Pour exercer leurs talents, ils ont utilisé jusqu’ici de la peinture, du papier ou de la fourrure.
Cette fois, ils innovent en garnissant les murs des villes de mousse végétale et de gazon.
Le graffiti se donne une double vocation, esthétique et contestataire.
Ces oeuvres vertes sont donc très symboliques au coeur des cités…
Certains artiste appliquent les mottes de mousse directement sur les murs, d’autres tentent de préparer une mixture à sprayer…
Mais l’objectif est commun: tenter de cacher le béton, omniprésent dans nos paysages urbains en proposant de mini jardins insolites.
Là où les passants pestaient devant les graffitis ratés, la plupart apprécient ces oeuvres douces au touché et au regard, apportant une bouffée de fraîcheur bienvenue, comme une fleur poussant entre les pierres.
Cette tendance « moss graffiti » fait son apparition en Europe et en Amérique du Nord.
Et, bien sûr, apporte des oeuvres éphémères qui disparaissent sans laisser de traces, avec le temps.
Un peu comme ces tableaux magnifiques dessinés sur le sol à la craie, et effacés à la première pluie… ou les mandalas tibétains construits durant des heures avec du sable et soufflés en quelques secondes une fois terminés…
L’art qui pousse dans la rue me séduit autant que lorsqu’il rayonne dans les musées.
La créativité, le regard particulier et le travail de ces artistes me fascinent.
Ils introduisent la beauté là où d’autres ne pensent qu’à abîmer.
Des semeurs de rêve, en quelque sorte…
M.B.
http://www.mosstika.com/