Au Louvre, j’ai eu le bonheur de revoir l’art Etrusque pour lequel j’ai un immense faible depuis très, très longtemps.
Cette civilisation mystérieuse m’a toujours fascinée…
Il faut dire que les Etrusques ne nous ont pas livré tous leurs secrets.
Si leur écriture est aisée à lire, on n’a pu interpréter jusqu’à présent qu’une centaine de mots de leur langue.
Ils seraient arrivés d’Asie Mineure vers 750, par la mer Tyrrhénienne…
Dans leur Etrurie composée de villes-états comparables aux cités grecques, chaque ville était dirigée par un roi, le lucumon.
Unies par groupe de douze villes formant des ligues marquées par leurs liens religieux, les cités envoyaient des délégués à Volsinies où étaient organisés des fêtes et des jeux sacrés.
Leur organisation était évoluée, mais ce que j’aime le plus dans cette civilisation, c’est la douceur émanant de son art.
Celui-ci a beau avoir subi les influences grecque et orientale, il est animé par une originalité puissante.
Les peintres d’Etrurie nous ont laissé d’authentiques chefs-d’oeuvre, notamment les fresques des tombes de Tarquinies.
Les sculpteurs travaillaient surtout le bronze et la terre cuite. Et les artistes représentaient souvent des sujets funéraires.
Tous excellaient dans l’art du portrait où ils faisaient preuve d’un réalisme saisissant.
Au Louvre, pour la deuxième fois, j’ai pu voir une oeuvre qui me bouleverse: le Sarcophage des époux.
Il provient de Care, une cité célèbre à l’époque pour ses sculptures en argile.
Les statues des défunts y figurent, tendrement enlacés, à demi étendus sur un lit, comme des banqueteurs.
Il y a tant d’amour dans cette oeuvre qu’elle me touche depuis toujours.
Comme me touchent les tombes d’Aragon et d’Elsa…
Ces deux couples ne peuvent plus être séparés.
Le symbole est sublime: certains couples ne doivent pas être séparés.
Martine Bernier