Le jour se levait doucement ce matin et je travaillais déjà depuis plus d’une heure.
Impossible de distinguer le lac: il était recouvert d’un voile de brume sous un ciel gris.
Mais pourquoi diable boude-t-il juste aujourd’hui que mon morceau de Carré d’Or arrive, alors qu’il affichait des airs de lagon ces derniers jours?!
J’ai envie de prendre ce ciel et de le troquer contre une toile bleue, comme on changerait une nappe…
Le lac comme la météo sont souvent d’humeur changeante: peut-être fera-t-il beau lorsqu’ils arriveront…
La délicieuse soirée d’hier et les quelques heures ce matin à découvrir Natalia m’ont séduite.
Je ne pouvais rêver d’hôte plus agréable, plus cultivée et plus naturelle.
Cette rencontre m’a confirmée dans le fait que j’aime décidément ouvrir ma porte!
Je vibre en mode harmonie en ce moment.
Tôt ce matin, j’écrivais en évitant de bouger pour ne pas la réveiller.
Tout le monde ne commence pas ses journées avant le lever du soleil, encouragée par un mini bichon havanais pressé d’aller se balader avant les premières lueurs du jour!
Pomme semblait comprendre que quelque chose se prépare. Désireuse de me soutenir dans mon bel effort pour accueillir mes amis, elle a attrapé au passage un mouchoir en papier et le transforme en confettis dans mon bureau avant d’étaler ses jouets par dessus. Nous n’avons pas exactement le même sens de la décoration…
Pour faire plaisir à Yoann, j’ai placé des saladiers de ses bonbons préférés dans l’appartement.
Comme lorsque j’étais à St Molf et que j’avais transformé la maison en paradis pour enfants.
Mes Bretons… Elle est longue la route pour venir me rejoindre.
Mais je sais que va se recréer la magie.
Je n’ai plus le « Café du Muret » où je servais l’apéritif aux amis de passage et où nous tenions de longs conciliabules sous le soleil.
Mais j’ai d’autres bottes secrètes dont j’espère leur faire profiter!
Lorsqu’ils sont arrivés ce soir, j’ai eu une immense émotion. Dieu que je les aime….
Avec eux, c’est le souffle de ma Terre de Sel qui revient!
Martine Bernier