Comment avons-nous fait pour y arriver?
Ni elle ni moi ne le savons vraiment.
Nous avions eu des semaines extrêmement chargées ces derniers temps.
Mais la veille au soir de notre départ, nous nous sommes appelées:
-Tu te rends compte?? Nous partons demain!! Tu es prête?
– Pas vraiment, et toi?
– Je commence à faire ma valise!
Une demande d’article à la dernière minute, écrit dans la soirée, mille tâches à terminer, une valise à boucler et au petit matin, un départ « entre filles ».
Toute personne me connaissant depuis un minimum de temps sait qu’il ne faut surtout pas se formaliser de mon sens de l’orientation.
Savoir dans quel pays je me trouve suffit à mon bonheur.
Le reste est assez approximatif.
Surtout lorsque, en prime, les panneaux indicateurs indiquent le nom des villes dans une autre langue que le français.
Quelques fous rires plus tard, le paysage change.
Les plaines du Piémont cèdent la place à des vallons et, quelques heures plus tard, à la Toscane.
Florence est là…
Trouver le coeur de la ville historique demande un peu de temps, mais nous y arrivons sans trop de peine… et sans GPS.
Un hôtel à deux pas du Dôme…
Le soir, pour notre première sortie, l’incroyable cathédrale Santa Maria del Fiore se découpe sur un ciel bleu marine.
Quelques jeunes chantent sur les marches, accompagnés d’une guitare.
C’est magique.
Les très abondantes décorations des façades sont à couper le souffle.
C’est gigantesque, ahurissant dans sa démesure.
Moi qui aime plutôt ce qui est dépouillé, j’adhère pourtant à cet édifice si emblématique de l’art italien.
Il a été construit en pleine époque médiévale.
Et c’est une merveille…
Je suis impatiente d’y entrer.
Il fait nuit, des sirènes de police résonnent dans la rue.
La ville vit…
Demain, nous avons rendez-vous avec les Maîtres.
Martine Bernier