J’étais plongée dans un travail non pas difficile mais ardu.
Et, comme à mon habitude, quand je suis sur un sujet prenant, je soupire à chaque complication.
Certains vont prendre un café, d’autres grognent, d’autres abandonnent…
Pour ma part, je m’accroche, mais je m’autorise ces soupirs dont je n’ai d’ailleurs pas conscience, la plupart du temps.
Je soupirais donc discrètement lorsque quelqu’un m’a répondu.
Venu de dessous mon bureau, un long et énorme soupir a répondu au mien.
Je me suis baissée, pour tomber nez à truffe avec Pomme, mon Mogwaï, que j’empêchais visiblement de dormir.
J’ai souri et je me suis remise au travail.
Dix minutes plus tard, stressée par ce travail compliqué pour lequel j’avais un délai court, j’ai re soupiré.
Aussi ré imitée par Pomme.
– Mais… tu te moques de moi où tu étudies de b.a-BA de l’empathie?
Ravie de pouvoir entamer la conversation, elle émerge des profondeurs se dresse sur ses pattes arrières, pose les pattes de devant sur moi et s’étire en m’adressant un large sourire.
-J’ai compris. Tu veux sortir? Viens, nous allons chercher le courrier. Tu pourras courir sur la pelouse, cela te dégourdira les pattes.
Trois minutes plus tard, je relève le courrier lorsque je vois Pomme filer comme une bombe à travers le jardin, traverser la place de parking et filer après un chat de l’autre côté de la route où heureusement, il ne passait aucune voiture.
Un premier rappel de ma part reste sans résultat.
A la troisième tentative, elle revient, penaude, et me suit dans la maison.
Je la tance d’importance en essayant de ne pas rire.
Son air piteux ferait fondre une banquise.
De retour dans l’appartement, je me remets au travail.
Quelques instants plus tard, un immense soupir m’arrive, de dessous mon bureau…
Martine Bernier
Bien brave pomme,c’est pour aider sa maitresse!!!Bonne soirée .Bisous