Vieille Belgique

Même si ça n’était pas rose tous les jours, je n’ai jamais regretté d’avoir été élevée « chez les Soeurs », lors de mes « années belges ».
Une rigueur et une sévérité bien présentes mais plutôt justes, des professeurs laïques très exigeants, une transmission solide de valeurs et de principes éducatifs… j’en suis sortie imprégnée à vie!

J’ai inculqué les mêmes notions à mes propres enfants, à l’exception de tout ce qui concerne la religion.
Aujourd’hui encore, j’ai horreur de la grossièreté, de la vulgarité, de la violence, je crois, en toute circonstance, à la politesse qui ouvre bien des portes , à l’empathie, au respect de l’Autre.
On ne se refait pas!
Les « Soeurs » qui m’ont entourée dans mon enfance et la première partie de mon adolescence, étaient sévères, mais, pour la plupart, souvent drôles.
Il me semblait naturel d’adopter leur enseignement qui me paraissait plutôt sage.
Je disais donc oui à certaines choses, et non à d’autres, ce qui m’a valu le privilège de profiter de quelques rares heures de colle qui ne me déplaisaient finalement pas: j’aimais l’ambiance de la classe désertée par ses occupantes…

Ce dimanche, Celui qui m’accompagne m’a dit:
« J’aime bien  ta façon de t’exprimer, de réagir, ton éducation un peu vieille France. »
Il s’est tu un moment et a rajouté, un peu rêveur:
« Tiens, au fond, ça se dit, « une éducation vieille Belgique? »

Martine Bernier

par

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *