La semaine a été tellement remplie de soirées entre amis, retrouvailles familiales et célébrations d’anniversaires importants, que je n’ai pas pris le temps de m’arrêter vraiment à un événement qui m’a pourtant interpellée.
En début de semaine, j’ai été avertie par l’un de mes amis facebookiens que l’un de nos contacts commun nous avait quittés.
Il s’appelait Ray.
Je connaissais peu cet homme charmant.
A peine avais-je eu l’occasion d’apprécier son humour, son réalisme et sa finesse au travers des commentaires qu’il semait de-ci de-là, et des quelques mails que nous avions échangés.
Son départ m’a fait de la peine.
J’ai laissé quelques mots sur facebook.
Je n’avais bien évidemment pas été la seule à avoir ce geste: le mur de Ray s’était transformé en livre d’or sur lequel tous ceux et toutes celles qui l’avaient aimé sont venu lui rendre hommage.
Sur Facebook comme dans la vie, nos « cercles » se reforment.
Le cercle familial, le cercle des intimes, le cercle des amis, le cercles des copains, le cercle des relations…
Nous ne rencontrons pas réellement la plupart de ceux que nous fréquentons là, et pourtant, l’humain reprend le dessus.
Nous échangeons, nous partageons, nous plaisantons, nous nous confions en privé, et… nous nous attachons.
Les beaux humains se repèrent très facilement.
Ce sont ceux qui ont une profondeur, une authenticité, une sensibilité réelles.
Ceux qui ne vivent pas dans la superficialité, dont les paroles ont un sens réel.
Ceux qui ne vantent pas, qui sont pétris d’humanité et d’humilité.
Certains de mes amis rencontrés voici déjà plusieurs années par ce biais, ont été là et le sont toujours dans les pires moments de ma vie.
Lorsque je ne les vois pas pendant quelques jours, je m’inquiète.
Ce monde virtuel de facebook n’est pas vraiment virtuel.
Il s’y passe de belles choses.
Martine Bernier
