Comme tout le monde, j’ai découvert hier avec effroi les premières images du procès d’Anders Behring Breivik, à Oslo.
Je ne parlerai pas de son impassibilité, de son absence de remords, de ses gestes de provocation, des larmes uniques qu’il a versées sur lui-même et non sur ses 77 victimes.
Ce serait lui faire trop d’honneur.
Non, ce qui m’a frappée, c’est la dignité extrême des Norvégiens.
Je ne suis certainement pas la seule à avoir été plus que surprise de voir les membres du Tribunal aller serrer la main de l’accusé au terme de cette première journée.
Il semblerait que ce soit une tradition.
Et comme il n’est pas question de rendre ce procès différent des autres, la Cour s’est fait violence et a accompli ce geste symbolique.
Depuis que les projecteurs du monde entier se sont braqués sur la Norvège, suite à ce drame, j’ai plusieurs fois été impressionnée par l’humanité et l’intelligence de ce peuple.
Hier, en regardant ce reportage, l’extrême dignité des familles et de tous ceux qui interviennent dans ce procès, j’ai été impressionnée par cette société qui place l’humanisme et l’idéal démocratique à un niveau aussi haut.
Dans de telles circonstance c’est saisissant.
Elle m’inspire un immense respect.
Martine Bernier