C’était dans la nuit de mardi à mercredi.
Mon sommeil étant toujours ce qu’il, c’est-à-dire très capricieux, j’avais mis en place toute une série de « trucs » pour pouvoir m’endormir, sur les conseils avisés de Celui qui m’accompagne, qui travaillait cette nuit-là.
Impossible pourtant de m’endormir avant 1 heure du matin, sans doute préoccupée par un travail que je n’avais pas terminé.
Vers 3 heures du matin, j’ai été réveillé par la sirène d’une voiture, de police ou d’une ambulance.
Le sommeil commençait à revenir lorsqu’une deuxième sirène a suivi, puis une autre.
Au petit matin, j’en ai parlé à mon Capitaine qui m’a expliqué qu’une course-poursuite devait avoir eu lieu non loin de chez nous, selon ce qu’il avait entendu dire par un collègue.
Les communiqué de presse de la police signalaient, de leur côté, un important incendie intervenu dans la nuit.
Ce n’est que ce matin que j’ai eu l’explication.
Cette nuit-là, à quelques kilomètres de chez nous, des agents ont voulu contrôler un véhicule suspect, à l’approche d’un village où ils patrouillaient.
Le conducteur a pris la fuite et la course-poursuite a commencé, d’abord dans le village, puis dans les alentours.
Elle s’est très mal terminée puisque la voiture prise en charge a eu un accident.
Ses deux occupants, deux Français de 19 et 25 ans connus des services de police de leur pays pour violence, sont grièvement blessés.
Il est vrai que lorsque l’on conduit sans permis et que l’on emprunte à toute vitesse une route encore en chantier alors que la police a pourtant interrompu sa poursuite, il y a de fortes chances pour que cela finisse mal.
Un tel rodéo à deux pas de chez soi… le scénario laisse songeur.
Martine Bernier