Dans la nuit, j’avais réalisé que l’appartement était plongé dans une lumière blanche.
En général, il existe deux causes possibles au phénomène: la pleine lune ou le retour de la neige…
C’est la deuxième option qui était la bonne.
En m’approchant de la fenêtre, j’ai découvert le décor hivernal classique…
À deux heures du matin, aucun pas ne déformait la couche blanche, à l’exception d’une trace provenant d’un animal que je n’ai pas pu définir.
Des pas dont aucun n’était parallèle à l’autre.
Je n’aime pas les jours de neige.
Celui-ci s’annonçait bien rempli.
Mon travail m’attendait…
Mais j’ai commencé la journée aux aurores en adressant un message à l’administration des mariages de notre arrondissement.
Une demi-heure plus tard, le téléphone sonnait: la responsable du service me confirmait que le jour et l’heure que nous souhaitions nous étaient réservés.
Quatre SMS partaient aussitôt en direction de notre État-Major de préparation du mariage pour fixer une date pour un repas commun.
La journée commençait bien!
Dans l’après-midi, j’avais pris un rendez-vous que je reculais depuis longtemps, chez l’opticien.
Cette fois, c’est décidé, je change de lunettes!
Même si je ne les utilise pas tout le temps, il était temps d’apporter une touche de couleur et de réadapter les verres.
Volontaire désigné, mon Capitaine m’a accompagnée pour me donner son avis, s’en donnant à cœur joie en me conseillant du rose bonbon ou des montures rappelant celles de Nana Mouskouri.
Finalement, j’ai arrêté mon choix sur une paire qui fera son apparition publique dans une dizaine de jours.
Ce genre de détails peut paraître plus que futile, c’est vrai.
Mais ils font partie de la montagne de choses que j’ai décidé de faire dans les deux premiers mois de l’année.
En espérant que, lorsque la dernière intervention chirurgicale sera terminée, j’en aurai fini avec les corvées.
En rentrant, j’ai repris mon travail, accepté de nouveaux articles dont les sujets m’intriguent.
Un coup de fil de l’une de mes amies, puis de mes aides de camp d’Evian m’ont permis de terminer la journée sur une notre joyeuse.
Comment?
Mon Capitaine déteint sur moi si l’on en juge par mon vocabulaire?
Pensez-vous…
Dans la nuit, je réfléchis aux sujets que je vais devoir traiter ces prochains jours.
Et je me dis que mon métier a une qualité essentielle: il me permet d’apprendre chaque jour ou presque quelque chose de nouveau.
Martine Bernier