C’était il y a deux ou trois semaines.
Mon Capitaine, Pomme et moi, rentrions chez nous lorsque j’ai vu, à la lisière d’un champ situé au bord de la route, un « troupeau » blanc.
J’ai d’abord pensé qu’il s’agissait de goélands, comme il y en a de temps en temps dans la région.
Mon Capitaine n’était pas convaincu.
Le temps de prendre mes lunettes et j’ai réalisé que ce que nous pouvions voir… était un rassemblement de cygnes.
Nous avons décidé d’aller les observer de plus près.
Il a fallu suivre une petite route de campagne, puis nous nous sommes engagés doucement sur le petit chemin qui séparait deux champs.
C’est là que les oiseaux se trouvaient.
Nous en avons compté à peu près 80.
Parmi eux, des jeunes de l’année, au plumage encore gris, et d’autres, superbes, plus âgés.
Je n’en avais jamais vu autant à l’état sauvage.
Nous nous trouvions à quelques centaines de mètres d’un petit canal où ils ont l’habitude d’évoluer.
Il faisait très froid, il n’y avait rien à manger dans les parages, nous n’avons pas compris pourquoi ils se trouvaient là, sans aucun abri pour se protéger du vent.
Nous les avons regardé un bon moment.
Puis nous sommes repartis.
Depuis, les cygnes ont disparu.
Ils ont poursuivi leur périple ailleurs.
Mais je garde au fond des yeux la vision étonnante de ce troupeau palmé…
Martine Bernier
