Il n’y a pas si longtemps, nous apprenions que les hivers étaient trop doux, que l’absence de neige était inquiétante, que les stations de moyenne montagne couraient à leur perte.
Depuis deux ou trois ans, la situation semble se rétablir.
Et cet hiver, osons le dire: la tendance s’est carrément inversée à en croire les journaux télévisés qui nous expliquent que, à quelques jours des vacances de carnaval, des stations françaises risquent d’être pénalisées par une neige trop abondante.
Ah.
Ici comme dans de très nombreux endroits dans le monde, nous nous réveillons chaque matin dans un décor de carte postale.
Une neige lourde, mouillée, mais abondante, elle aussi.
Les piétons se raréfient, les voitures semblent être restées aux garages, dans le village.
Pomme sort avec des mines dégoûtées, consentant à se rendre uniquement sur la petite parcelle d’herbe placée sous un sapin, déblayée à son intention par mon attentionné Capitaine.
Je n’aime pas la neige.
Mais je n’irais pas jusqu’à me plaindre, surtout depuis que j’ai vu les photos du hameau de montagne envoyée par l’amie qui y vit à l’année avec son mari.
Ce village valaisan, Chiboz, dont j’ai déjà parlé, et où le temps semble s’être arrêté pour l’hiver.
Si vous êtes sous les tropiques, profitez du spectacle…
Pour ma part, je regrette que le principe d’hibernation ne soit pas applicable aux humains… et j’ai une pensée pour les ours blancs, en espérant qu’au moins, leur banquise profite aussi de ces hivers qui sont de vrais hivers, pour se requinquer un peu…
Martine Bernier
