Je devais travailler, ce week-end.
Un petit reportage et l’écriture de trois articles m’attendaient, à terminer dimanche sous peine de me retrouver dans la grande pataugeoire lundi.
Mais je voulais également terminer certaines choses que je n’ai pas forcément le temps de faire en semaine, et nous avions une mission à accomplir: trouver la tenue que mon Capitaine porterait au mariage.
Samedi matin, une fois le reportage terminé, nous avons pris la direction de la France où nous devions faire un crochet chez mon fils, où nous avons été prendre un jus de fruits avec Jee et son petit Kim.
Kim qui semble avoir un souci qui l’agace:
– Tu sais, mes copains croient que je suis chinois!!!
– Et que leur réponds-tu?
– Que je suis Thaïlandais!
Cap sur les magasins.
J’avais une liste qu’il fallait tenir: interdiction de quitter les lieux sans avoir tout trouvé!
Arrivés à la ligne « costume », nous sommes entrés dans un premier magasin… qui visiblement ne proposait pas ce que nous recherchions.
Le deuxième essai a été le bon.
Celui qui m’accompagne faisait preuve de très peu d’enthousiasme, jusqu’ici, à l’idée de prospecter pour trouver son bonheur.
Mais là… miracle, il était fermement décidé à mener rondement l’affaire.
Lorsqu’il a revêtu le vêtement qu’il a choisi, j’ai eu un choc.
Il avait une telle prestance, une telle élégance que j’en ai été frappée.
Dans les rayons, une dame de mon âge nous regardait.
Elle m’a souri et a eu une petite grimace d’appréciation.
Visiblement, je ne suis pas la seule à le trouver séduisant, mon Capitaine…
L’étape suivante consistait à trouver les derniers éléments concernant la décoration du mariage.
Là aussi, nous avons trouvé.
En fin de matinée, nous regagnions le Nid plutôt satisfaits, avec Pomme qui, au passage, avait hérité d’un « nonosse de voyage » tout frais et d’un nouveau collier.
Pomme qui nous a révélé un nouveau talent.
Alors que nous sortions d’un magasin de fournitures de bureau, nous avons voulu lui donner à boire.
Avez-vous déjà vu un chien boire au goulot d’une bouteille?
Moi si….
Le seul à bouder était Gérard, mon éternel rein gauche toujours aussi infréquentable.
Dimanche était une journée d’écriture.
Au petit matin, j’étais devant mon clavier, Gérard toujours contrarié.
La journée était plutôt ensoleillée: mon Capitaine, qui a fait énormément de sport durant toute sa vie, a décidé dans l’après-midi de reprendre son vélo.
Lorsqu’il a été parti, mes textes terminés, j’ai décidé d’avancer encore un peu dans la préparation du mariage.
Et j’ai passé l’après-midi dans les dragées avec délice, surveillée par Pomme perchée sur une chaise à côté de moi…
Je terminais à peine lorsque Celui qui m’accompagne est rentré, ravi de sa balade et bien décidé à renouveler l’expérience régulièrement.
Le soir, il m’a longuement raconté des souvenirs de sa carrière militaire, ce qu’il fait rarement.
Je reste toujours songeuse en imaginant ce contraste que représente pour lui trente ans de vie dans un univers masculin on ne peut plus viril… et sa vie actuelle, dans un monde très différent où il fréquente visiblement avec plaisir les salles d’expositions, de théâtre et de cinéma, où le seul « adversaire » qu’il affronte en joutes ludiques est un petit bichon joueur de 7 ou 8 kg qui lui voue un culte.
Le week-end s’est terminé tard.
Il n’a pas été vraiment reposant, soit, mais nous n’en avons gaspillé aucune minute.
Lundi…
Une nouvelle semaine commence.
‘Hardi petit!’ comme disait ma grand-mère!
Martine Bernier