Tandis que les sommets qui nous entourent sont déjà recouverts de neige, mon Capitaine a décidé hier de s’attaquer à nos jardins suspendus.
Pendant deux bonnes heures, je ne l’ai plus vu, occupé qu’il était à nettoyer ce qui a été à la fois notre jardin d’agrément, notre potager et notre verger pendant une grande partie de l’année.
En fin de journée, j’ai réalisé que la terrasse était métamorphosée.
Disparus les plants de tomates gigantesques qui nous ont abondamment gâtés…
Disparus les feuillages trop touffus.
Le « jardin » est devenu sage, ne laissant que quelques fleurs.
Le citronnier va rentrer pour l’hiver, tout comme les figuiers et le petit cep de vigne.
J’ai proposé à Pomme de m’accompagner dehors pour sa dernière sortie de la journée.
En ouvrant la porte de l’appartement, j’ai été prise par un parfum délicieux.
L’un de mes parfums préférés dans le jardin… celui du géranium rosat.
Si vous en avez déjà approché, vous n’avez pas pu l’oublier.
Chez cette plante particulière, ce ne sont pas les fleurs, mais les feuilles qui sont parfumées.
Comme elle est fragile, Celui qui m’accompagne l’a installée dans le couloir, au-dessus de la rambarde de l’escalier, pour quelques mois.
La maison sera parfumée comme jamais…
Mon Capitaine a fait un travail de titan.
Et, doucement, l’automne s’apprête à fermer ses portes.
Martine Bernier