Je n’avais lu aucune critique du dernier film de Valérie Lemercier, « 100% cachemire ».
Mais elle fait partie de ces actrices et acteurs que j’aime retrouver, dont l’humour et la sensibilité me touchent.
Nous avions vu quelques images du film.
Les meilleures, comme d’habitude.
Le scénario était attirant: un couple de bobos aisés parisiens adopte un enfant russe de 7 ans.
Mais le contact ne passe pas…
J’avais trouvé le sujet épatant.
Les adoptions ne se passent pas toujours bien, malheureusement…
Il y avait moyen de faire d’interpellant.
Et là, hélas… malgré une distribution alléchante composée de Gilles Lellouche, Marina Foïs, la disjonctée Chantal Ladesou…) ce n’est ni drôle ni touchant.
Je me suis demandé pourquoi j’avais été aussi peu séduite.
Et, une fois encore, pour moi, le problème vient du scénario.
Il n’est pas crédible, aligne les clichés dans lesquels il n’aurait pas fallu tomber.
Les personnages sont si éloignés du commun des mortels qu’il est difficile de s’identifier à eux.
Même cet enfant, qui ne sourit jamais avant la dernière partie du film, se voit attribuer des actes énormes.
Empoisonner le chien, le seul personnage que je trouvais irrésistible, non mais, enfin!!!
Je n’ai pas ressenti d’émotion, si ce n’est, peut-être, dans la deuxième partie, que j’ai nettement préférée à la première.
Peut-être grâce à la présence du grand-père, seul être humain « normal » de la famille…
Mais là encore, sur la fin, une incohérence intervient, laissant le public perplexe.
Pourquoi, en pleine fête de Noël, les parents demandent-ils à l’enfant de jeter un pot en verre par la fenêtre et d’ensuite aller en ramasser les morceaux dans la neige?!
Bref, nous sommes sortis un peu déçus.
Et malgré cela, vous allez dire que je suis indécrottable, je n’ai pas regretté ma soirée.
Parce que même si son film n’est pas le meilleur qu’elle ait fait, Valérie Lemercier reste une excellente actrice et une femme fascinante.
Et parce que tout le monde a le droit de manquer sa cible de temps en temps, après tout.
Un couac ne remet pas en cause le talent d’une artiste… dont je vais patiemment attendre le prochain opus!
Martine Bernier
