Pour assortir Pomme au nouveau collier que lui a offert mon Capitaine, j’ai décidé la semaine dernière de lui apporter une touche d’élégance et de lui faire sa « Coupe Spirou », appelée aussi « Coupe d’Eté ».
Autant elle n’aime pas certaines brosses agressives, autant elle fait désormais preuve de bonne volonté lorsqu’il s’agit de l’alléger de son pelage trop fourni.
Sauf lorsqu’il s’agit de toucher à sa moustache.
Il y a de l’Hercule Poirot en elle.
Lorsque mon Mogwaï arbore sa nouvelle coupe, elle semble être le plus joyeux des bichons havanais.
Elle gambade partout d’un pas alléger, semble plus légère, plus sûre d’elle.
Comme hier soir où, descendant dans le jardin, elle a adopté le comportement d’une gazelle dans la steppe africaine.
Des bonds, des bonds et encore des bonds… sous les yeux du chat du voisin qu’elle n’a pas repéré immédiatement.
Elle adore ce chat, mais sait qu’elle ne doit pas l’ennuyer.
Elle l’intrigue, mais il n’est pas suffisamment en confiance pour jouer avec elle ou se laisser approcher facilement.
Elle est donc venue s’asseoir près de moi, en position bouddha, et a commencé à le regarder, compatissante.
Compatissante parce que… ses maitres n’ont aucune envie de perdre leur jeune chat d’appartement.
Ce qui explique qu’ils l’attachent pour qu’il prenne l’air au bout d’une laisse elle-même nouée à une corde.
Quand le chat a vu Pomme, il a esquissé un bond pour venir vers elle.
Mais, retenu par le cou, il a conclu son essai par un lamentable vol plané.
La scène était tellement pitoyable que j’ai échangé un long regard avec Pomme.
– Bon.. je ne sais pas ce que tu en penses, mais je crois que ta présence l’énerve. On remonte?
Et Pomme qui, d’habitude, prend tout son temps pour obtempérer, a regardé son voisin quadrupède et est repartie vers la porte d’entrée dans la minute.
Les propriétaires de chiens savent de quoi je parle en disant que j’ai le sentiment qu’elle comprend tout…
Martine Bernier