Ce samedi matin, je travaillais, attelée à l’écriture d’un article urgent que j’avais envie de peaufiner.
Profitant de mon labeur, mon Capitaine était parti faire les courses.
Pomme avait refusé de l’accompagner, préférant s’offrir une sieste au soleil.
Lorsque Celui qui m’accompagne est rentré, il était chargé comme un mulet.
Au-milieu de tous ses sacs, il a trouvé le moyen de me tendre un bouquet de fleurs et d’aller poser au salon mes revues préférées et… une surprise.
En découvrant la chose en question, j’ai laissé échappé un « Oh! Les Castors!!! » avant de filer le remercier comme il se doit.
Les Castors…
Ou plutôt la Patrouille des Castors, une BD commencée quelques années avant ma naissance (ça date, oui, je sais!) et mettant en scène les aventures d’une patrouille scoute.
Depuis des mois, je dis que je vais un jour essayer de trouver ces albums que j’avais très envie de relire.
Et dans la semaine, j’ai eu une surprise.
Moi qui ne regarde jamais les publicités, qui les zappe ou les passe en vitesse rapide dès qu’elles apparaissent , j’ai été interpellée par une image.
Je suis revenue en arrière et… j’ai découvert que les Castors étaient réédités grâce à Hachette qui ressort les anciens succès en les vendant à petits prix à raison d’un album par semaine ou tous les 15 jours.
J’ai fait un arrêt sur image et j’ai appelé mon Capitaine pour lui montrer cette fameuse BD dont je lui parlais depuis si longtemps.
Ma décision était prise: j’allais me procurer la collection.
Il m’a devancée…
Ravie de son cadeau, je l’ai gardé précieusement en prévision de la soirée que j’allais passer seule.
A 21 heures, après avoir passé un long moment dans mon bureau, j’ai prévenu Pomme:
– Ce soir, c’est soirée lecture! Choisis-toi un bouquin, moi j’ai le mien!
Une demi-heure plus tard, bien calée dans une pile de coussins, j’ouvrais les pages de mon premier album.
Allais-je être déçue?
Après tout, j’étais une gamine lorsque j’ai découvert la Patrouille…
Et… non.
Dès la première page, j’ai été happée par l’ambiance si particulière de cette BD collée aux codes et aux valeurs de ces années-là.
J’ai dévoré l’album, ai lu d’un bout à l’autre le cahier additionnel.
Un moment d’autant plus délicieux que je sais qu’au fil des épisodes, les personnages vont mûrir, s’affiner.
Dans ce premier volume « Le mystère de Grosbois », j’ai redécouvert un élément que j’avais oublié.
A ses débuts, la Patrouille était composée de six garçons, dont un, Lapin, a été abandonné dès le troisième album.
Il était trop difficile pour les auteurs de gérer autant de scouts!
A leur création, les dessins étaient très simples, pour devenir beaucoup plus élaborés avec le temps.
Je vais me régaler!
Lorsque j’ai remercié mon Capitaine, hier, il m’a dit:
« Pour que tu fasses un arrêt sur image sur une pub et que tu m’appelles pour que je vienne la voir, j’ai cru comprendre que c’était important… »
J’avoue!
Martine Bernier