Le tremblement de terre

Soirée en tête-à-tête avec Pomme, hier!
Enfin pas vraiment…
Comme cela nous arrive fréquemment, j’ai passé plusieurs heures « en famille », en conversation téléphonique avec mon fils cadet et notre Fleur d’Asie, sur haut-parleurs.
Ils m’appellent et nous parlons de mille choses pendant que je vaque à mes occupations.
Il était passé 22 heures.
Je venais de raccrocher lorsque mon portable, cette fois,  a sonné.
Il est rare que mon Capitaine m’appelle deux fois dans la même soirée.
Il l’avait déjà fait plus tôt, j’étais donc un peu surprise d’entendre sa voix:

– Tu as ressenti le tremblement de terre?
– Pardon?? Il y a eu un tremblement de terre?
– Oui. Ici, nous ne nous en sommes pas rendu compte, mais on nous a téléphoné à chacun pour savoir si tout allait bien.

Vérification faite, un séisme  de 3 sur l’échelle de Richter, dont l’épicentre se trouvait tout près de Chamonix a bien été ressenti dans notre région peu avant 22 heures.

Entre les tremblements de terre et moi, il y a une incompréhension totale.
J’en ai vécu deux ou trois tout au long de ma vie, par bonheur peu violents.
Mais une année, alors que j’habitais encore en pays viticole vaudois, une mésaventure m’a marquée pour un moment.
A la suite d’un accident, je devais rester alitée.
J’étais donc dans le canapé du salon, seule chez moi.
Dehors, des ouvriers refaisaient la route, et une machine assez bruyante la tassait.
Quand tout à coup, la maison a frémi à tel point que des livres sont tombés de mes bibliothèques.
J’ai immédiatement pensé que cette machine y allait décidément un peu fort… et je me suis rapprochée de la fenêtre.
Il y avait un monde fou, dehors.
Les voisins étaient tous sortis, la machine était arrêtée.
Tout le monde était inquiet, angoissé et l’un d’eux m’a lancé: « C’est un tremblement de terre!! ».
Ah bon?
Et moi qui pestais contre cette pauvre machine innocente!
Je ne suis pas sortie rejoindre les voisins dans la rue.
De toute façon, ils n’étaient pas plus à l’abri dehors que dedans: les maisons étaient si rapprochées qu’ils auraient été blessés là aussi si la situation s’était s’aggravée.
Blessée pour blessée, je préférais me faire écraser pas mes livres!
Périr dans un bain de culture, c’aurait été mémorable!
Ceci dit, j’ai une pensée très compatissante pour les Japonais qui, eux, ont vécu un lourd épisode sismique ces derniers jours…

Martine Bernier

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