En Suisse, lorsque vous travaillez dans un canton mais que vous habitez dans un autre, il peut arriver, plusieurs fois par année, que vous soyez un peu, comment dirais-je… dépaysés.
En effet, selon que vous habitez dans un canton catholique mais que vous travaillez dans un canton protestant, les jours fériés ne sont pas les mêmes.
Comme je suis plutôt du genre à éviter de commettre l’erreur de prendre congé alors que mes collègues et patrons attendent de moi que je ne le sois pas, je finis par ne plus m’arrêter, afin d’être sûre de ne pas commettre d’impairs!
Ce qui me place face à des situations comme celle d’aujourd’hui.
Nous sommes donc Vendredi Saint, jour important pour les chrétiens.
En Valais, canton catholique, je crois comprendre que personne ne travaille, vu le silence qui règne ce matin dans le village, à une heure où, d’habitude, tout le monde se presse pour ne pas se mettre en retard.
Mais dans le canton de Vaud où se trouvent les rédactions des principaux médias avec lesquels je collabore, j’avais un doute.
Je suis donc allé vérifier très tôt ce matin… et j’ai découvert que, hé oui, ce jour est férié, comme l’est le lundi de Pâques apparemment.
Le temps de me dire que, flûte, j’aurais pu me lever un peu plus tard, je relis mes derniers mails et je réalise que plusieurs personnes avec lesquelles je suis en contact pour de futurs articles et qui, toutes, travaillent dans les médias audiovisuels, m’ont demandé si nous pouvions nous contacter ce week-end.
Moralité: rien n’est plus élastique que la notion de congé!
Ce qui, au fond, ne me dérange pas: je sais que chaque moment que je passerai au téléphone en mini interview sera une perle!
Martine Bernier