Pour ce dernier jour de vacances, la pluie est tombée à torrent.
Ce n’était pas un mal: juste ce qu’il fallait pour nous encourager à reprendre le chemin du retour!
Comme nous l’avions prévu, nous avons profité de passer par Bâle pour aller visiter l’exposition Paul Gauguin, à voir jusqu’au 28 juin prochain à la Fondation Beyeler.
Nous sommes arrivés à l’ouverture des portes…. pour découvrir une file d’attente interminable, digne des grands jours des expositions du Musée d’Orsay ou du Grand Palais.
Un petit quart d’heure d’attente au milieu d’une armée de parapluies, puis l’accès au Graal!
Un détail nous a surpris en entrant.
Ici, les visiteurs qui le souhaitent s’arrêtent au vestiaire et confient leurs manteaux au personnel.
Une habitude apparemment prisée par beaucoup de monde… mais qui occasionne un joli petit bouchon à l’entrée.
Passée cette étape, nous accédons à l’exposition.
Ce n »est évidemment pas la première fois que je vois une exposition sur les oeuvres de Paul Gauguin.
Je connais sa vie, j’ai beaucoup lu sur ce personnage fascinant et sur son travail.
J’aimais déjà ses autoportraits, le regard qu’il a porté sur les femmes de Tahiti et sur ce qu’il considérait comme son paradis terrestre.
Mais le déclic qui m’a réellement ouvert son univers, c’est bien hier que je l’ai eu.
Car c’est là, devant ses toiles réunies, que j’ai été séduite par ses couleurs, par l’exotisme de ses tableaux, par sa technique et sa manière si personnelle d’occuper la toile.
Et j’ai été plus interpellée que jamais par ses autoportraits sans concession…
J’ai aimé notre visite à la Fondation, où, parmi les autres merveilles à découvrir, se trouvent un grand tableau de Monet et une toile exubérante du Douanier Rousseau.
Lorsque nous sommes ressortis, il pleuvait toujours, et la file d’attente s’était encore allongée.
C’était un « vendredi de pont », ceci explique peut-être cela.
Mais la fidélité patiente des visiteurs dégoulinants, à Gauguin et à ce lieu d’art m’a touchée…
Martine Bernier