Cette semaine était « la semaine du cinéma avec Kim ».
La première depuis la fin des vacances…
Arrivés devant le cinéma, nous n’avions pas encore décidé quel film nous allions voir.
Nous regardions les affiches…
Kim était attiré par les Minions quand j’ai vu… le Petit Prince.
– Oh… Kim.. il faut absolument que nous allions le voir.
– Mais les Minions sont à l’affiche depuis longtemps, on va les retirer.
– Je te promets que si on les retire, je t’offrirai le DVD. Mais je voudrais vraiment que tu voies ce film…
Pas tout à fait convaincu mais équipé du traditionnel duo traditionnel coca-pop corn, il accepte et nous allons tous les trois nous percher sur nos places favorites « dernier rang au milieu! ».
Avant que le film ne commence, je lui explique deux ou trois choses:
– Le Petit Prince est un livre qu’énormément d’enfants, d’adolescents et d’adultes ont lu. Il est spécial. À chaque âge, quand tu le relis, tu y découvres des choses différentes. C’est un aviateur qui l’a écrit, Antoine de St Exupéry. Il a eu une vie pleine d’aventures. L’histoire commence de façon très étonnante. Un aviateur est en panne avec son avion dans le désert. Et là, un petit garçon apparaît, sans que l’on sache d’où il est sorti. Et tu sais ce qu’il lui demande?
– Non?
– « S’il vous plaît, dessine-moi un mouton… » Je ne sais pas trop ce que le film aura fait de l’histoire, mais nous verrons…
Et le film commence.
Pour intéresser les petits spectateurs d’aujourd’hui, des personnages répondant à leur imaginaire sont inventés.
En l’occurrence une petite fille programmée par sa mère pour devenir une super woman… Dans son quartier aseptisé, elles vivent à côté d’une maison biscornue qui ne ressemble à aucune des autres de la rue.
Et à l’intérieur vit un attachant vieil aviateur.
C’est lui qui va raconter à l’enfant l’histoire du Petit Prince.
Bon, ce n’était qu’un survol pas toujours fidèle, mais le film était bien fait.
En sortant, Kim avait aimé.
Dans la voiture, nous reparlons du Petit Prince et des personnages qu’il rencontre.
Et je soulève un petit bout du voile sur la dimension symbolique et philosophique de l’histoire: « c’est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante », « on est responsable de ce que l’on apprivoise »…
– Si je t’offre le livre, maintenant que tu as vu le film et que tu es préparé à l’histoire, tu la liras?
– Oui, mais… je ne sais pas… je la connais déjà maintenant.
– Pas vraiment car le Petit Prince a rencontré d’autres personnages. Et puis le texte est très beau. Tu sais, c’est un livre que tout le monde devrait avoir lu au moins une fois… C’est un livre qui fait du bien. À chaque fois que tu le liras, tu apprendras quelque chose de nouveau.
– Alors oui.
J’espère que ce livre accompagnera ses souvenirs d’enfants et qu’un jour, c’est lui qui dira a un autre enfant: « Je vais te l’offrir… tu le liras? »
Martine Bernier