Ce matin.
Je travaille depuis près de deux heures déjà.
A côté de moi, le panier de Pomme est vide.
Depuis que le jour se lève plus tard, elle a adopté le rythme d’automne, celui des grasses matinées.
Tout à coup, j’entends de petits pas dans la pièce d’à côté, qui se poursuivent sur le parquet de mon bureau.
Mon Mogwaï arrive, vient me faire la deuxième léchouille de la journée, se dirige vers son panier « de bureau », s’y installe et baille à s’en décrocher la mâchoire.
Hier soir, nous sommes rentrés tard: elle n’a pas la pêche.
Mon Capitaine l’appelle pour sortir… mais elle a dû voir par la fenêtre que le temps n’est pas celui qu’elle préfère: il doit l’appeler deux fois avant qu’elle ne se décide à accourir.
– Tu es lente au démarrage, ce matin!
C’est ainsi.
L’automne n’est pas la saison préférée de Pomme.
Ah, j’oubliais: la première léchouille de la journée, j’y ai eu droit à mon réveil.
Il s’agit de celle qui, accompagnée d’un certain regard, veut clairement dire:
– Allez, sois courageuse, lève-toi. Va gagner ma pitance!
En ce moment, c’est ce à quoi j’ai droit chaque matin… avant qu’elle ne retourne se coucher!
Martine Bernier