Difficile d’être joyeux, de parler de choses légères, d’être « comme d’habitude » en ce moment.
D’autant que le temps s’est cette fois bel et bien mis au diapason de l’actualité.
J’ai donc fouillé dans cette semaine pour tenter de mettre en exergue les touches de beauté et les petits bonheurs.
Il y en a… nous en avons tous…
Dans la semaine, mon Capitaine et moi prenons une heure pour filer à la jardinerie de Noville, comme nous le faisons chaque année avant Noël.
Cette fois encore, les responsables ont créé un décor enchanteur qui va faire rêver les passants de tous âges.
Au milieu des différentes scènes se trouve une petite voiture rouge qui me fait craquer.
De quoi marquer la mémoire des enfants qui ont bien besoin d’insouciance en ce moment…
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En fin de semaine, je reçois un courrier des Musées d’Art et d’Histoire de Genève.
Ces enveloppes, je les ouvre toujours avec une attention particulière, car je sais qu’elles contiennent l’annonce d’une future exposition.
Et, à chaque fois, l’effort graphique qui est mis en place pour le choix des images, la mise en page et la présentation est un véritable bonheur.
Ce dépliant, que je reproduis ci-contre est fidèle à cette tradition.
Et l’exposition promet d’être fascinante…
Byzance en Suisse réunira des objets, des manuscrits byzantins, un riche patrimoine conservé en Suisse.
Elle aura lieu du 4 décembre 2015 au 13 mars 2016 au Musée RATH de Genève (Place Neuve).
La beauté pure…
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Je suis au téléphone avec Jee, ma belle-fille, lorsque j’entends pleurer Timoté.
C’est si rare que je m’inquiète, et elle m’explique qu’il est triste parce que Nawee, son « grand » frère de 2 ans l’a quitté un instant pour aller dans sa chambre.
Vingt secondes plus tard, j’entends des bruits bizarres et des exclamations.
Et Jee reprend: « Il est allé lui chercher des jouets pour ne pas qu’il s’ennuie! »
Je ne mets pratiquement jamais de photos des enfants sur Ecriplume.
Mais là, vraiment… celle que m’a envoyée notre Fleur d’Asie pour me décrire la scène vaut toutes les explications!
Nawee est extrêmement prévenant avec son petit frère…
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Vendredi.
Mon Capitaine va faire quelques courses et revient avec un bouquet de fleurs magnifiques.
Ce n’est pas un bouquet acheté à la va-vite, en passant.
Non, je sens qu’il a pris le temps de le choisir.
Les fleurs et les couleurs que j’aime…
Un bouquet plein de douceur, de tendresse…
Dans l’après-midi, alors que j’écris, mon grand homme entreprend de rentrer les géraniums.
Ils sont encore en fleurs, éclatants, mais les chutes de température annoncées ne permettent pas de les laisser à l’extérieur.
Comme chaque début d’hiver, la cage d’escalier devient un jardin intérieur très fleuri.
Au bout d’un moment, il revient dans mon bureau avec un tout petit vase contenant une rose.
Elle est belle avec ses pétales roses délicatement ourlés de rouge.
– Elle vient du rosier que tu avais acheté… Tu l’as sentie?
Son parfum est capiteux, puissant…
Une merveille.
Ce vendredi soir, je suis seule avec Pomme.
A 21h20, j’ai le coeur qui se serre.
Car on y pense, évidemment…
Il y a une semaine exactement, a commencé la tragédie du Bataclan et des terrasses.
Sous l’oeil de mon Mogwaï intéressé, j’allume une bougie.
Pour toutes ces victimes tombées à Paris, mais aussi dans tous les autres pays du monde touchés par ce fléau.
Ces personnes qui, comme le rappelait un ami dans la journée, ont elles aussi un visage, une histoire.
A Paris, Les Parisiens rendent hommage aux victimes en se tenant la main, en investissant les rues.
Cette semaine terrible s’achève.
La neige a fait sa réapparition sur les sommets qui m’entourent.
Le ciel est gris et des écharpes de brume s’attardent sur le flanc des montagnes.
Je respire le parfum de ma rose…
Martine Bernier