La Fondation Gianadda rend hommage à Zao Wou-Ki

L’exposition hivernale de la  Fondation Gianadda propose cette année une rétrospective des oeuvres du peintre Zao Wou-Ki.
Je reproduis ici l’article que je lui ai consacré dans le numéro de décembre 2015 du magazine Suisse romand  Générations.

Zao Wou-Ki en parfaite liberté…

Du 4 décembre à la fin du printemps 2016, la Fondation Pierre Gianadda accueillera la première rétrospective de grande ampleur consacrée au peintre Zao Wou-Ki en Suisse.

Né à Pékin en 1920 et naturalisé français en 1964, Zao Wou-Ki, reconnu dans le monde entier comme l’un des plus grands peintres contemporains, s’est éteint à Nyon en 2013. Une cinquantaine de ses toiles et une trentaine d’œuvres sur papier constitueront le cœur de l’exposition proposée par la Fondation Pierre Gianada, qui guidera le public à travers les différentes étapes de son évolution artistique.
Ces œuvres sont l’aboutissement de convergences de cultures et d’une évolution personnelle qui ont mené Zao Wou-Ki à approfondir l’univers de l’abstraction.
Le chemin pictural de l’artiste a débuté par une première période figurative qui l’a incité à découvrir la France en 1948. Il a ensuite découvert la peinture de Paul Klee qui marquera une étape essentielle dans son parcours.
Elle lui permettra de pénétrer dans la peinture occidentale et de s’aventurer dans un nouveau mode d’expression. Au fil du temps, il se libérera de cette influence comme de celle de la calligraphie chinoise.
Depuis, ses huiles entrouvrent des espaces infinis, mêlant délicatesse et puissance, en équilibre entre la tradition chinoise et l’art occidental.
Éloigné de tous les courants à la mode, Zao Wou-Ki ne se laissera jamais enfermer dans le moindre discours théorique.
Le résultat est là: des couleurs sublimées et un univers sans bornes que l’on ne se lasse pas de contempler, où chacun a la liberté de se projeter à sa guise.

Martine Bernier

Zao Wou-Ki, du 4 décembre 2015 au 15 juin 2016, à la Fondation Pierre Gianadda, à Martigny.