L’un des matins après Noël, Kim, à ans, m’a interrogée sur notre passé commun.
Il aime revenir sur nos souvenirs, adore que je lui raconte chaque détail qui a entouré son arrivée dans mon existence.
– Dis?…
– Voui?
– Tu te souviens de la première fois où tu m’as vu?
– Oh oui!!! Tu avais trois ans, c’était le soir de Nouvel An. Yann est venu avec ta maman et toi…
– Tu étais contente?
– Et bien en fait… j’avais surtout très peur.
– Pourquoi?
– Parce que, quelque temps auparavant, j’avais fait la connaissance d’un petit garçon qui avait le même âge et qui était affreusement mal élevé, trop gâté et insupportable. Je me demandais si tu serais pareil.
Kim est très attentif à chacune de mes réponses…
Il continue:
– Et alors?
– Alors? J’ai vu arriver un adorable petit bonhomme, très sage, adorable, qui m’a dit « bonzour » et que j’ai aimé à la seconde où je l’ai vu! Et j’ai éprouvé exactement la même chose pour ta maman.
– Et après?
– Après, ça n’a plus changé. Je me souviens quand tu es venu dormir chez moi pour la première fois. L’histoire du « zoukh »…
– C’était quoi, déjà?
– Tu as oublié? Le soir, je t’avais dit: « nous allons ranger le salon parce que c’est un peu le souk, là, puis je te lirai une histoire ». Tu m’avais demandé ce que c’était que le « zoukh », et je t’avais expliqué que c’était le désordre. Après l’histoire, je t’ai laissé t’endormir, et je suis revenue à pas de loup dans ta chambre voir si tout allait bien. Tu étais assis sous le duvet, avec la lampe de poche que je t’avais donnée…
– Je m’en souviens bien: il y avait Winnie L’Ourson dessus!
– C’est ça, oui… Quand tu as vu que j’étais là, tu as sorti la tête des couvertures et tu m’as souri. Je t’ai dit que j’étais tout prêt de toi, dans mon bureau, et tu m’as répondu: « Ah oui, dans le zoukh! ».
Eclat de rire de Kim…
– Et après?
– Après, je t’ai dit que tu étais un cornichon et nous avons ri ensemble! Puis je t’ai embrassé et, au moment où j’allais quitter la chambre, je t’ai entendu me rappeler. Tu as dit: « Matine? Ze t’aime… » Et j’ai fondu!
– C’était mignon…
– Oui. Tu vois, quand tu es arrivé, j’ai eu l’impression que même si je n’étais pas vraiment ta grand-mère, je t’avais un peu choisi.
– Et tu sais… moi aussi je t’ai choisie.
Une chose est sûre: cinq ans après, il me fait toujours autant craquer!
Martine Bernier
2 réflexions sur “Dis?… (deuxième partie)”
Bonjour
je me régale avec les histoires de Kim,il est d’une sagesse cet enfant;depuis le premier jour que je l’ai vu je l’ai trouvé adorable, je me souvient toujours de ses questions ( c’était sur les chiens)
Vous devriez écrire un livre………
A cette occasion je vous présente nos meilleurs vœux : santé ,joie,bonheur en famille,je vous embrasse tendrememt.Bisous au capitaine
Oui, Kim est un enfant merveilleux… et je crois que personne n’est insensible à ses qualités! J’en suis très, très heureuse, car elles lui ouvriront bien des portes…
A vous deux aussi, je souhaite une belle année préservée, une santé solide et… de la joie au quotidien! Bisous de nous deux!