Depuis plus de quarante ans, j’avais une bribe de souvenir qui me trottait dans la tête… sans que je sache s’il était fondé sur un fait réel ou pas.
Je me souvenais avoir un jour visité une fabrique de bonbons lorsque j’étais enfant.
Et je me rappelais qu’elle se trouvait dans la rue transversale à celle de l’école que je fréquentais lorsque j’étais enfant: la rue Victor Rauter, à Anderlecht.
J’avais gardé le vague souvenir d’une visite qui m’avait impressionnée… mais m’avait dégoûtée à tout jamais des guimauves.
J’avais été écoeurée par la pâte et les parfums.
Hier, je tombe sur la photo d’un cuperdon, friandise que les Belges connaissent bien et qui, elle non plus, n’a jamais été ma tasse de thé.
C’est là que m’est revenu ce fameux souvenir.
Et cette fois, j’ai voulu en avoir le coeur net.
J’ai cherché sur Internet s’il existait une fabrique de bonbons dans cette rue… et je l’ai trouvée en trois secondes.
Etna…
Le nom m’est revenu au moment où je l’ai lu.
Bien sûr!
Ce nom qui s’étalait en grosses lettres sur la façade, je l’ai vu si souvent que je n’arrive pas à comprendre comment j’ai pu l’occulter.
Sur le site de l’entreprise, j’ai même retrouvé ces guimauves que, contrairement à beaucoup de monde apparemment, je n’aime pas, et les bonbons tendres dont tous les gamins que nous étions raffolaient.
Plus qu’un souvenir qui me revient à la surface, j’ai été heureuse de découvrir que cette entreprise fonctionnait toujours et donnait toujours du travail à une quinzaine de personnes.
Les institutions toujours présentes après autant d’années ne sont pas courantes…
Sans y toucher… Etna a ranimé l’un des souvenirs qui me restent de mon enfance engloutie.
Martine Bernie