De cette journée de lundi bien remplie où l’écriture a tenu une place majeure, comme d’habitude, je retiendrai deux images particulières…
Matin: nous prenons un moment pour aller faire quelques courses.
A peine avons-nous quitté le Nid et roulé quelques minutes que mon Capitaine me dit:
– Oh… regarde!!!
J’ai levé le nez de mon IPhone où je venais de lire un SMS et j’ai vu… ce que j’ai d’abord cru être quatre femelles chamois qui traversaient la route en courant, en file indienne.
Elles ont traversé le pré qui les séparait de la montagne et ont disparu sous les arbres.
En rentrant, j’ai cherché sur Internet pour trouver une description et des photos de ce que nous avions vu.
Et j’ai découvert qu’il ne s’agissait pas de chamois, mais de bouquetins.
Soit des femelles, soit des jeunes, au poils beige clair et à la silhouette plus trapue que celle d’une chèvre.
Il ne m’a pas semblé qu’ils portaient de cornes, ou alors très petites.
Par chance, nous recevons ce mardi un spécialiste de la question qui lèvera sans doute le voile sur l’identité de cette apparition insolite et un peu magique…
L’hiver pourtant clément pousse-t-il les animaux à chercher leur nourriture en plaine?
Quelle chance nous avons d’habiter dans un endroit qui nous permet d’assister à ce genre de spectacle…
***
Je cherchais une photo de réveil-matin…
Au-milieu d’un flot d’images, j’ai vu apparaître celle-ci.
Il est laid, n’est-ce pas?
Je sais…
Et pourtant, cet objet a eu sur moi l’effet d’une machine à remonter le temps.
Pourquoi?
Parce qu’il a accompagné mon enfance.
Mon père possédait le même, qui traînait quelquefois dans la cuisine familiale.
Sans doute plaisait-il au public, dans les années 60…
Aujourd’hui, les goûts ont changé.
Mais ce réveil anodin m’a fait l’effet d’un clin d’oeil tout droit venu de mon passé.
Notez que je progresse: même si je pouvais retrouver un réveil identique, je ne me le procurerais pas.
Il est décidément trop vilain…
Et son statut de témoin du passé n’y change rien.
Martine Bernier