Des années à côtoyer des vétérinaires pour les besoins de certains de mes articles m’ont convaincue d’une chose: si l’on veut garder son chien en bonne santé, il ne faut lui donner à manger ni des restes de table ni la moindre nourriture qui n’a pas été élaborée pour lui.
Pomme a donc une alimentation stricte, essentiellement composée de croquettes pour chiens que nous prenons dans différentes marques, avec différents ingrédients.
Et elle ne semble pas en être frustrée…
En revanche, elle aime bien nous faire part de ses goûts.
Et ces moments-là sont surréalistes.
Il y a quelques jours, alors que je venais de terminer un article, je lui ai dit:
– Bon… maintenant, je vais te donner à manger!
Je me suis rendue dans la cuisine et ai entrepris de laver sa gamelle pour lui donner de l’eau fraîche.
En la déposant sur le sol, j’ai réalisé que mon Mogwaï était lui aussi dans la pièce.
Dans un coin de la cuisine se trouvent le plus souvent deux ou trois paquets de croquettes différents.
Elle s’était assise devant l’un d’eux qu’elle reniflait avec délice.
Perplexe, je l’ai regardée:
– Heu… es-tu en train de me dire que tu voudrais cette croquette-là, aujourd’hui?
Elle m’a lancé un regard bienveillant et, tandis que je prenais le paquet en question, elle m’a félicitée en remuant la queue.
Je lui ai servi son repas, et l’ai posé devant elle.
Pomme, qui, comme beaucoup de petits chiens de sa race, mange le plus souvent délicatement, peu à la fois, sans la moindre voracité, s’est jetée sur son assiette et l’a vidée de moitié.
Je ne m’étais pas trompée: elle m’avait bel et bien indiqué ce qu’elle voulait manger…
Il ne lui reste plus qu’à apprendre à lire: je pourrai alors lui présenter le menu!
Martine Bernier
