Hier, alors que j’écrivais un texte à propos de Vincent Van Gogh et de quelques autres, j’ai recherché ce tableau de Van Gogh que j’aime particulièrement: L’Amandier en fleurs.
Il l’a peint en 1890, alors qu’il était à Saint-Rémy-de-Provence, interné à l’asile de Saint-Paul de Mausole où il était soigné pour freiner ces pulsions de folie dont il souffrait.
Etrangement, le fait d’être interné n’a pas tari son inspiration.
Durant les 53 semaines qu’a duré son hospitalisation, il a pu bénéficier d’un atelier où il a énormément travaillé et a signé beaucoup de chefs-d’oeuvre comme les Iris, Autoportrait, Les Oliviers ou la très célèbre Nuit étoilée.
L’amandier en fleurs me touche particulièrement car, comme d’autres artistes qui lui étaient contemporains, il a été lui aussi tenté par les estampes japonaises que le monde découvrait avec l’ouverture forcée du Japon au reste du monde.
Van Gogh aimait peindre les fleurs.
Il a choisi celles de l’amandier pour célébrer la naissance de son filleul, Vincent Willem.
A ses yeux, cet arbre en fleur symbolisait le renouveau de la vie.
Le fait qu’il n’a pas peint le tronc et qu’il cadrait son oeuvre en se concentrant sur les branches noueuses et les fleurs rendait la toile exceptionnelle en lui offrant une légèreté très particulière.
Ce tableau magnifique se trouve au Musée Van Gogh d’Amsterdam.
Il fait partie des toiles qui m’accompagnent et me fascinent depuis toujours, que je cherche souvent à retrouver au fil des pages de mes livres…
Quand je le regarde, je pense à celui qui l’a peint, qui a eu une vie si triste et misérable, dont le talent n’a pas été reconnu de son vivant, et qui nous a laissé des oeuvres qui se vendent à des sommes colossales, semant derrière lui des merveilles dont le monde ne se lasse pas…
Quel destin étrange…
Martine Bernier
