Voilà quelques semaines, l’ordinateur de mon Capitaine a rendu l’âme.
Tellement bien rendu l’âme que son informaticien lui a expliqué qu’il ne pouvait plus rien pour lui et qu’il serait préférable qu’il en achète un autre.
Tristounet, mon pauvre Grand Homme n’a pas touché à son PC, le laissant exactement à sa place initiale, et posant devant lui son petit portable.
Tout cela était très inconfortable, agressif pour ses yeux… à tel point que j’ai commencé à lui en parler.
– Je crois que tu ne peux pas rester comme cela… Il faudrait que tu réfléchisses à en reprendre un. Que veux-tu faire? Rester sur PC ou prendre un Mac?
Au début, la réponse fusait, lapidaire: « pas maintenant, et je reprendrai un PC ».
Puis, il a écouté mes arguments…
Et voici quelques jours, nous avons commandé un iMac.
Avant qu’il n’arrive, j’avais attiré son attention sur le fait que je serais très contrariée s’il ronchonnait à la moindre manoeuvre qu’il n’arriverait pas à comprendre, ou s’il se lançait dans des comparaisons Mac – PC stériles.
Il m’avait donc promis qu’il serait tout à fait parfait.
Hier, bien avant la date annoncée pour le jour J, un livreur nous a livré un énorme paquet.
Le nouvel ordinateur était là, sobre, pratique… beau, voire superbe avec son écran immense,.
En quelques minutes à peine, il était configuré, j’avais branché la connexion Internet, remis en service les comptes mail, Skype, Facebook et tout et tout.
Un petit quart d’heure pour expliquer à mon Capitaine attentif les principales fonctions, la signification du Dock, les programmes qu’il ne connaît pas encore, puis, en réponse à sa question « et comment fait-on pour…? », la phrase fatidique:
– Et bien tu vas essayer toi-même! Vas-y!
Et je lui ai cédé ma place.
Je craignais qu’il se décourage, qu’il ronchonne, qu’il pousse des soupirs à n’en plus finir…
Et non!
A peine de temps en temps un petit bout de comparaison ou un embryon de phrase vite réprimé.
A chaque question, je lui offrais une réponse, lui prouvant que: « si, si, tu peux faire cela! Il suffit de… »
En fin de soirée, il avouait que l’ordinateur est magnifique.
Quant à dire que ce n’est finalement pas compliqué et même terriblement pratique, il lui faudra encore un peu de temps!
On a sa fierté, que diantre!
Mais je n’ai pas encore dit mon dernier mot!
La visite de Stéphane, notre Zorro informatique à nous, prévue pour dans une petite dizaine de jours, achèvera de le convaincre!
Martine Bernier