Voilà cinq jours que le Chat a pris pension au Nid… et je suis étonnée de voir avec quelle aisance il s’est habitué à sa nouvelle situation.
D’après ce que j’ai pu apprendre au cours des années de reportages animaliers que j’ai pu faire à une période de ma vie, il doit provenir de la race des Chats russes.
Gris comme un Chartreux, mais très mince et haut sur pattes.
Il ressemble beaucoup au chat égyptien qui se trouve au Musée du Louvre…
Le matin, il m’attend, assis dignement sur la table du salon et accepte dans sa grande bonté une ou deux caresses respectueuses.
Ravie de le revoir, Pomme lui fait la fête, et il consent à se pencher pour poser son nez sur le sien.
Puis il me suit dans la cuisine où je leur prépare leur repas… chacun souhaitant bien entendu manger ce qui est prévu pour l’autre.
Vient ensuite le moment des friandises qu’il semble attendre avec impatience.
Il y a deux jours, j’ai réalisé qu’une certaine complicité commençait à s’installer entre Pomme et lui.
Je venais de lui offrir une friandise sous forme de pâte dont il raffole, et j’avais oublié le sachet sur la table de la terrasse où il venait de la déguster.
Pomme se léchait les babines et se hissait pour tenter d’attraper le sachet en question, qui était hors de sa portée.
De mon bureau, j’observais la scène.
Assis sur la table, le Chat regardait le manège de mon Mogwaï d’un oeil intéressé.
Il semble avoir eu pitié car, d’un petit coup de patte précis, il a poussé le sachet pour le faire tomber de la table, puis s’est avancé de quelques centimètres pour regarder Pomme en prendre possession et en lécher les contours.
Si ce n’est pas une amitié naissante, je n’y connais rien!
Martine Bernier