Lors du TV Journal, la présentatrice l’avait dit: le passage à l’heure d’hiver et l’heure de sommeil qu’elle apportait en supplément cette nuit était l’un des meilleurs moments de l’année.
Ah.
Bon.
Il était donc temps que je fasse comme tout le monde et que je profite de cette « heure de sommeil en plus »!
Je me suis donc mise en condition: cette nuit de samedi à dimanche, j’allais dormir.
DORMIR!
Ne pas me réveiller toutes les 3 heures pour finalement me lever à cinq heures.
Et arrêter de me demander quelles montres de la maison j’allais devoir régler le lendemain.
En éteignant la lumière, tard, j’avais bon espoir.
La nuit allait être parfaite, c’était écrit.
C’était sans compter sans ce ridicule petit cerveau qui a la fâcheuse habitude de travailler même quand je ne le souhaite pas.
En pleine nuit, je me suis réveillée.
J’ai regardé ma montre: 2h58.
Puis j’ai regardé mon iPhone: 2h59.
Mais comment mon horloge interne a-t-elle trouvé le moyen de programmer mon réveil juste avant le changement d’heure?!
J’ai vu le temps s’écouler sur le téléphone…
A trois heures, il a indiqué… deux heures.
Idem pour la montre.
Il faisait évidemment nuit noire.
J’étais censée être rassurée et pouvoir me rendormir jusque… plus tard.
J’ai fermé les yeux et je me suis en effet replongée dans le sommeil… jusqu’à cinq heures.
Logique… selon l’heure de la veille, c’était le moment de me lever.
Pas question: il fallait absolument que je m’oblige à profiter de ce qui était soi-disant un moment formidable de l’année, dixit la présentatrice du TJ.
Dans cet ultime sommeil, j’ai fait un rêve.
Ou plutôt un cauchemar.
L’un de mes amis prenait Pomme pendant que je travaillais, la conduisait dans un salon de toilettage et me la rendait avec les oreilles et le museau teints en couleur caramel, comme un cocker.
J’ai eu un tel choc que je me suis réveillée, cette fois définitivement, et que j’ai allumé pour vérifier la couleur de mon Mogwaï.
Mogwaï tout endormi qui a levé vers moi une petite tête ébouriffée et un regard ensommeillé.
Je lui ai dit: Oh, merci… tu es noire! et je me suis laissée retomber sur mes oreillers.
A sept heures, n’y tenant plus, j’étais debout, marchant à pas de loup pour ne pas réveiller mon Capitaine… qui s’est levé aux aurores lui aussi, histoire de m’indiquer qu’il était bien présent.
La différence entre lui et moi?
Tandis que, dans mon esprit tordu, je me disais que se lever à 7 heures était un bon score (sachant qu’hier à la même heure il était 8 heures), lui s’est contenté de me dire: Bon, il est trop tôt, je vais me recoucher!
Je tâcherai de faire mieux l’an prochain!
Martine Bernier