Mercredi, Aurélien passait la soirée seul avec nous.
Et j’avais quelques idées pour le distraire…
Parmi elles, un nouveau livre sonore destiné aux tout-petits, que j’ai présenté sur « Livres ou vers »: Casse-Noisette.
Une manière toute douce que je voulais tester avec lui, de pénétrer dans ce merveilleux spectacle que j’aime depuis toujours.
En lui racontant l’histoire, nous sommes arrivés sur le tout premier extrait musical dans lequel nous entrions dans l’univers de la Fée Dragée.
Je crois que je n’oublierai jamais l’expression de son visage.
Il y avait un tel ravissement que j’ai compris en une seconde que j’avais visé juste.
En quelques minutes, il avait mémorisé les mélodies, reconnaissant entre elles la danse chinoise, la danse russe ou celle des mirlitons.
J’accompagnais les musiques par une gestuelle qui déclenchait automatiquement un fou rire chez lui.
Il riait aux éclats en me gratifiant de « Aaaah, Mamitine…. Aaah Mamitine… c’est fête! » ravis.
En fin de soirée, alors que nous étions passés par plusieurs autres jeux, je lui ai montré un extrait du ballet.
A la vue des gracieuses danseuses en tutu évoluant sur la musique qu’il venait de découvrir, il lançait de petites phrases admiratives: « Ooooh, dansent dames…. beauuuu Casse-Noisette! »
Opération réussie pour Tchaïkovski!
Nous revisiterons son monde enchanté très bientôt…
Autre moment fort de la soirée: j’avais envie de faire découvrir un autre univers à ce petit bonhomme dévoreur de vie: celui de Titi et Grosminet.
Là encore, il a adhéré sans réserve.
A une exception près…
Dans l’un de ces dessins animés, le chat poursuit l’oiseau dans un canoë et arrive à une chute d’eau.
Une situation qui a visiblement angoissé notre petit bonhomme très inquiet pour l’avenir du chat.
Je lui ai expliqué que Grosminet faisait beaucoup de bêtises qui, souvent, le mettaient dans des situations compliquées.
Mais qu’il arrivait toujours à trouver une solution et, surtout, qu’il n’avait jamais vraiment mal.
Même si, parfois, avouons-le… il en sort en piteux état.
Un battement de cil plus tard, le matou en question me donnait raison en remontant la chute vertigineuse à contre-courant, à grands coups de rames.
Je ne dis pas qu’il en est sorti intact, mais bon… il était toujours frétillant!
Lorsqu’il est parti, vers 22 heures, dans les bras de son papa, Aurélien était très fatigué…
Il avait beaucoup ri, beaucoup chanté, beaucoup dansé, beaucoup joué, beaucoup discuté, beaucoup lu, beaucoup câliné et bien mangé.
Il a poursuivi son exploration de l’anatomie de Pomme (qui, contrairement à son chien, a une queue et de longs poils) la couvrant de compliments, de caresses et de bisous, a joué avec son Papyno… bref: la soirée a été bien remplie.
En partant, il nous a même remercié spontanément, puis a pris congé en répétant plusieurs fois « au-voir Mamitine, au-voir Papyno! A toute! »
J’espère qu’il gardera toute sa vie cette joie de vivre, cette curiosité et cette sociabilité qui sont en ce moment les clés de voûte de sa personnalité…
Martine Bernier