Nous nous ne nous étions pas revus depuis Noël.
Il avait été malade et avait besoin de repos et de soins…
Retrouver Aurélien et son papa hier soir était donc un moment très attendu!
Il était tout heureux, lui aussi, ce qui m’a fait un plaisir fou.
– Mamitine! En bas y a neige!
– Oui, il a beaucoup neigé… Mais chez toi, il y en a aussi, je crois?
– Oui! C’est la même!
Il retrouvait par la même occasion la moitié de ses cadeaux de Noël puisqu’une partie l’avait accompagné chez lui, et l’autre restait au Nid pour qu’il puisse s’amuser lorsqu’il y vient.
Hier, donc, nous avons passé beaucoup de temps à jouer.
Très intéressé par le camping-car ouvrant et donnant accès sur un monde différent, il s’est concentré sur les possibilités de ce jouet qui a fait l’unanimité.
Puis il a retrouvé le grand van transportant les chevaux, avant que nous ne prenions sa tablette tactile.
Et hop, les jeux concernant les lettres de l’alphabet et les musiques qui l’accompagnent nous ont occupés un bon moment.
Il rit beaucoup, fait de l’humour, me taquine, se fait câlin, multiplie les exclamations enthousiastes devant les attentions de son Papyno… bref: la soirée est un délice au cours de laquelle les conversations avec mon fils me ravissent tout autant.
Puis vient l’heure du départ.
Et là… catastrophe.
Ce petit bonhomme dont j’oublie parfois qu’il n’a que deux ans, éclate en sanglots et vit en direct un petit moment de désespoir.
Pas question de mettre sa veste, il aimerait prolonger le moment…
C’est le moment d’intervenir tout en douceur.
Je le prends dans mes bras et il s’y blottit pendant que je lui parle à l’oreille, comme le font toutes les grands-mères…
– Tu sais, nous allons tous aller dormir, mais mercredi… c’est super: tu reviens chez papyno et mamitine avec papa!
– Oui?
– Oui!!!! Et tous les jouets seront là!
Son papa me tend discrètement sa veste que je lui enfile l’air de rien, en continuant à lui parler.
Il proteste vaguement pour la forme, mais il se laisse faire.
Une fois par terre, il nous parle de « voitures » et semble demander quelque chose que je ne comprends pas tout de suite.
– Voitures, Mamitine!
– Oh… elles sont rangées, maintenant.
– Non: voitures – Mamitine!!!
– Tu veux voir les voitures de Mamitine?
– Oui!
J’ai compris.
Nous filons dans mon bureau où je lui montre une fois de plus les rares (elles sont quatre!) petites voitures de collections que je garde.
Pour lui, mon bureau, plus encore que le salon, est une caverne d’Ali Baba.
Il adore m’y suivre ou m’y emmener pour détailler tout ce qui s’y trouve.
J’espère qu’un jour, plus que les objets, ce seront les livres qui l’intéresseront…
Je lui montre chaque voiture religieusement en lui expliquant ce que c’est.
Il me désigne ensuite quelques objets du doigt – c’est quoi, ça? » -, que je lui présente.
Et nous terminons par les trois Casse-Noisette qui lui plaisent visiblement beaucoup.
Lorsque nous retrouvons son papa et Papyno dans le hall, il reprend son manège, demandant à voir chaque objet se trouvant sur les bibliothèques.
C’est attendrissant: il tente de reculer le plus possible le moment du départ.
Mais c’est l’heure… encore un grand moment d’effusion et il entreprend de descendre les escaliers… tout seul, évidemment!
Je vais à la fenêtre pour les derniers au revoir.
Dehors, il fait très froid.
Comme je le faisais remarquer à mon fils, la première fois qu’Aurélien est venu à la maison pour nos soirées rituelles, il a énormément pleuré, car il nous connaissait mal.
Aujourd’hui, il pleure quand il doit partir.
Je préfère de loin cette deuxième configuration!
Martine bernier