Bichon havanais: le livreur de Pomme

Voici quelques semaines, je commande mes cadeaux pour l’anniversaire de mon Capitaine, date qui approche à grands pas.
Parmi eux: une série de livres dont il a envie.
Quelques jours plus tard, en vérifiant l’état de la commande, j’apprends « qu’il y a eu une erreur de transporteur » et qu’elle est bloquée quelque part en Suisse.
Mon interlocutrice m’annonce qu’elle repasse immédiatement la commande qui me parviendra dans les temps.
Et c’est là que l’univers de Pomme s’est enrichi.

En début de semaine, dans l’après-midi, elle se met à aboyer avec véhémence.
J’ai beau lui intimer de se taire, rien n’y fait… ce qui veut généralement dire qu’elle a une bonne raison pour se manifester.
Et en effet, quelques secondes plus tard, un coup de sonnette résonne.
Je me trouve devant un jeune homme souriant, travaillant pour le « bon » transporteur.
Il me tend un paquet, demande une signature, échange quelques mots, me salue, salue Pomme et s’en va.
J’ouvre le paquet et trouve… un seul album sur la série commandée.
Quelques instants plus tard, le même après-midi, re coup de sonnette: un autre livreur m’apporte un autre paquet identique.
Le deuxième album.

Le lendemain, à peu près à la même heure, même scénario: le premier livreur de la veille, amusé et toujours aussi sympathique, me tend un nouveau paquet, et nous plaisantons.
Je lui explique que je ne comprends pas pourquoi tous les livres n’ont pas été envoyés en une fois, et je lui dis que je suis désolée de le faire se déplacer deux fois pour si peu.
Mais il sourit, taquine Pomme…
Au moment de lui dire au-revoir, je lui lance un: « Bon, et bien… à demain, alors! » qui le fait partir en riant.
Je ne pensais pas si bien dire: mercredi, même heure, Pomme aboie comme une malade… et la sonnette retentit.
Notre livreur est là, hilare, avec, toujours, un colis identique aux précédents.
Pomme lui fait la fête, et lui la salue en plaisantant.

Jeudi: rien.

Vendredi, mon Mogwaï recommence son manège, surexcité.
Et triomphe lorsque l’on sonne et que la porte s’ouvre sur son nouvel ami.
– Vous avez remarqué? Elle aboie avant même que je sois dans la maison! Elle me reconnaît!
– Oui… il faut dire que vous lui avez manqué, hier!
– Moi aussi! J’ai presque été déçu quand j’ai vu qu’il n’y avait pas de colis pour vous!

Un peu plus tard dans l’après-midi, Pomme ré-endosse son rôle de chien de garde, mais cette fois sans raison.
C’est tellement énervant que je la tance d’importance, lui intimant sèchement d’aller dans son panier.
Et là… je vois mon Mogwaï traverser mon bureau en trottinant, se mettre debout dans son panier et… s’y laisser tomber en soupirant, les pattes avant pendouillant, croisées, sur le rebord.
Elle me lance un regard outré, vexée peut-être de ne pas avoir été reconnue pour ses bons et loyaux services.
Irrésistiblement drôle, une fois de plus…

Martine Bernier

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