Mercredi matin.
Nous profitons d’un creux dans nos emplois du temps pour nous rendre à la Fondation Pierre Gianadda, découvrir l’exposition qui y est accrochée jusqu’au 11 juin 2017: Hodler, Monet, Munch, peindre l’impossible.
J’avais aimé effectuer des recherches pour étoffer l’article de présentation que j’avais pu lui consacrer dans le magazine Générations.
J’avais repéré certains tableaux incontournables, et l’envie de découvrir ceux que je ne connaissais pas était forte.
Il y avait un risque: j’aime tellement les tableaux de Claude Monet… n’allaient-ils pas éclipser, du moins à mes yeux, ceux du Suisse Ferdinand Hodler et du Norvégien Edvard Munch?
Ma crainte était infondée.
Dès les premières toiles accrochées, la démarche du commissaire de l’exposition Philippe Dagen se dévoile, intelligente et fine.
L’équilibre de l’ensemble a été préservé, les toiles choisies pour se côtoyer sont d’une qualité remarquable, toutes signatures confondues.
Ces trois artistes pourtant si différents, avaient une obsession commune: le désir de reproduire les phénomènes naturels les plus difficiles tels que la blancheur et l’éclat de la neige, les rayons aveuglants du soleil, les reflets mouvants de l’eau…
Tous trois ont poussé à l’extrême les limites de leur art.
Et ce qu’ils ont pu obtenir en utilisant de simples couleurs est admirable.
Le but de l’exposition n’est pas de détailler les carrières des trois hommes, mais bien de permettre à leurs oeuvres de se rencontrer, de se confronter, révélant mieux que n’importe quel discours la démarche personnelle de chacun des trois peintres.
Cette exposition a été réalisée avec la collaboration du Musée Marmottan Monet, à Paris, où elle a été présentée cet hiver, et en collaboration avec le musée Munch d’Oslo, en Norvège.
En quittant la Fondation, je mesurais une fois de plus la chance qui nous est donnée de pouvoir visiter des expositions aussi belles et d’une telle qualité à deux pas de chez nous.
D’autant que, au cours de cette visite, j’ai revu un tableau mythique, celui que je n’espérais pas voir à Martigny: le désormais légendaire Impression, Soleil levant de Monet.
Pour le moment, c’est une copie qui est exposée, mais l’original sera bientôt là…
Mais il s’agit là du contenu du prochain texte que Monet m’en voudrait de ne pas écrire…
Martine Bernier