Coïncidence?
Sans doute, oui…
Toujours est-il que, au cours de cette semaine marquée par l’exposition dont j’ai parlé, à la Fondation Gianadda, un livre m’a été envoyé par en service de presse par une maison d’édition.
Une bande dessinée appelée « Monet, Nomade la lumière ».
Des albums consacrés à de grandes personnalités, artistes ou autres, j’en ai lu beaucoup.
Lorsque j’ai vu la couverture de celui-ci, j’ai apprécié le choix du dessin qui y figure.
Monet à Giverny, debout sur son pont japonais surplombant le bassin des nymphéas.
Et j’ai commencé la lecture de ce roman graphique.
L’histoire commence en 1923.
Accompagné par son ami Georges Clemenceau, Oscar-Claude Monet doit se faire opérer d’une double cataracte qui lui fait perdre la vue.
A son retour à Giverny, il doit rester durant trois jours les bandés.
Il ne lui reste pas d’autres choix que de rester tranquille et de profiter de ce repos forcé pour revenir sur sa vie, ses souvenirs, ses tourments, ses réussites, ses regrets, sa vie d’homme et d’artiste…
J’ai lu bien des biographies et autres livres consacrés au chef de file des Impressionnistes, mais jamais sous forme de BD.
Monet au panthéon du 9e Art, comme l’ont déjà été avant lui Picasso ou le Caravage: le clin d’oeil est audacieux…
Le travail fourni par le dessinateur Efa, et par le scénariste Salva Rubio est énorme, remarquable.
La documentation est solide, fouillée, l’histoire bien construite…
Quant au dessin, il rend hommage à Monet, y compris à travers la reproduction de certains de ses tableaux.
J’aime particulièrement la planche ci-dessus, le paysage, l’intimité amicale entre Clemenceau et Monet, le retour à Giverny après l’intervention…
L’ouvrage de 117 pages se termine par un dossier bien conçu, revenant sur les oeuvres citées dans l’ouvrage.
Si je devais émettre un petit regret, ce serait celui de voir l’album ne pas développer les années Giverny, période qui aurait mérité un deuxième tome… et qui aurait permis de prolonger le plaisir de cette belle lecture.
Martine Bernier
« Monet, Nomade de la lumière », Salva Rubio et EFA, Ed Le Lombard