Quand j’étais enfant, puis adolescente, j’ai emprunté pendant des années le même chemin pour me rendre à l’école.
Il fallait longer la chaussée sur une quinzaine de mètres, tourner à droite pour remonter une rue résidentielle, puis, arrivée au bout, m’engager dans la rue transversale qui arrivait sur celle où se trouvait l’école.
Banal?
Non.
Juste au coin de la rue qui aboutissait à celle de l’école, se trouvait une petite épicerie.
Elle était sombre et peu attrayante…. mais elle avait une botte secrète qui la rendait irrésistible.
La marchande y vendait des parts de gâteaux, et, en particulier, un gâteau absolument délicieux dont j’ai l’impression de pouvoir retrouver la saveur dès que je repense à lui!
Seules les initiées qui avaient osé franchir un jour la porte du magasin en question savaient qu’il abritait un trésor.
Nous en parlions peu, jalouses de ce secret que nous ne voulions pas partager.
Sait-on jamais: trop de demandes auraient pu être l’amorce d’une période de disette!
Ce gâteau dont je ne connaissais pas le nom, je l’ai recherché en vain pendant longtemps.
Jusqu’à avant-hier.
J’effectuais une recherche afin de trouver une recette pour les besoins d’un article, lorsque, en désespoir de cause, j’ai fini par inscrire dans le moteur de recherche: gâteaux belge.
La photo de celui-ci m’a sautée aux yeux.
Ciel! MON gâteau!
Enfin si ce n’est pas lui, il lui ressemble beaucoup.
J’ai donc regardé son nom.
Après tout, jusqu’ici nous n’avions jamais été présentés.
Et j’ai appris qu’il s’agissait de La tarte brésilienne de Belgique.
Non, ce n’est pas un canular!
Le moins que l’on puisse dire, c’est que j’ai deux ou trois petites choses à faire, en ce moment.
Mais, foi de moâ, dès que la période sera plus tranquille, je sens que je vais me lancer dans une tentative pâtissière.
Hop!
Martine Bernier