Aurélien, 2 ans 1/2, est près de moi lorsqu’il commence à me renifler… exactement comme il l’a déjà fait mercredi soir.
Attrapant ma main, il la place sous son nez et soupire:
– Mmmm…. tu sens bon, Mamitine!
– Décidément, tu aimes bien mon nouveau parfum, toi!
– Ouiiiii!!! Moi, je peux pas avoir le « pafum ».
– Pourquoi?
– Parce que je suis un garçon.
– Il y a aussi des parfums pour les hommes et pour les enfants, tu sais. Tu sais comment s’appelle mon parfum?
– Oui. « Pafum » Mamitine.
– Hum… pas tout à fait. Il y a beaucoup d’autres dames qui ont le même, je crois.
Outré, il me lance un regard vif:
– Ah non! C’est juste le « pafum » Mamitine!
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Dans la soirée, alors que nous jouons avec son mini camping-car équipé d’une foule d’accessoires, j’improvise une histoire racontée « au coin du feu de camp ».
– … il était une fois un tout petit bonhomme, tellement petit que, la nuit, il dormait dans une boîte d’allumettes. Comme il aimait beaucoup les petits pois, il allait en chiper dans le potager. Mais le jardinier veillait! Alors, il a demandé à son ami escargot de l’emmener dans sa coquille pour aller dans le jardin…
Aurélien adore les histoires, comme il me l’a prouvé plus tard dans la soirée en écoutant son papa et en participant à l’histoire de la cigogne à qui il manquait une plume pour voler.
Il écoute la mienne, réagit, interroge.
Et lorsque j’ai terminé, décide de m’en raconter une lui aussi.
– Il y avait un jardinier qui aimait beaucoup les légumes et les voitures. Mais le chien voulait prendre un petit pois. Alors il l’a attrapé et il l’a mis dans la poubelle!
S’ensuit une histoire abracadabrante sur les mésaventures de son jardinier fou.
Le moment est totalement surréaliste et… très rigolo.
– Voilà!
– Très belle histoire!
– Oui! Il est où, mon ballon?
L’art et la manière de passer du coq à l’âne…
Martine Bernier