Bichon havanais: le langage de Pomme

Chacun sait que plus nous avons d’interactions avec les animaux qui nous accompagnent, mieux nous les comprenons… et plus ils nous comprennent.
Chaque jour, Pomme m’en fait la démonstration.
Deux exemples:

Mon Mogwaï a compris depuis belle lurette que profiter de la climatisation et de la présence des ventilateurs lui permet de mieux supporter la chaleur.
Hier, d’excellent humeur après avoir joué pendant un long moment avec l’un de ses jouets préférés, elle s’arrête et semble réaliser qu’il fait décidément très chaud.
Une seconde de réflexion et la voilà qui pose son regard sur le canapé où je suis installée… et sur le petit ventilateur qui est en action sur la table basse.
D’un bond, elle saute à côté de moi, se place juste en face du ventilateur, ferme les yeux et lève la tête pour présenter son cou au souffle de l’appareil.
Elle en a profité pendant quelques secondes avant de repartir à ses jeux…

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Un peu plus tard, elle entame son manège m’indiquant qu’elle veut se rendre dans le jardin.
J’avoue: j’ai eu une réaction honteuse:
– Va demander à Bruno…

La voyant filer vers le bureau de mon Capitaine, je l’ai suivie, intriguée de voir ce qu’elle allait faire.
Et… elle a couru vers lui, s’est dressée sur ses pattes arrières, a posé ses pattes avant sur sa cuisse et a attiré son attention pour qu’il comprenne qu’elle souhaitait sa coopération active.
J’étais sidérée…
Elle a ensuite filé dans le couloir, attendant que son complice la rejoigne, moment pendant lequel j’ai expliqué le début de la scène à mon Capitaine, souriant.
– Elle comprend tout…
– Attend, je réessaye…

Et je rappelle mon Mogwaï:
Et bien, Pomme? Il ne s’est pas levé? Va vite demander à Bruno encore une fois!

Même manège: elle retourne vers mon Capitaine et le re sollicite.
A la différence que, cette fois, elle a réussi à vraiment capter son attention.
– Tu veux sortir? J’arrive, montre-moi…
Ravie, elle le précède en courant vers la porte, se retournant toutes les cinq secondes pour vérifier qu’il est bien derrière elle.

Le nombre de personnes qui m’ont dit de leurs chiens qu’ils comprenaient tout ou qu’il ne leur manquait que la parole…
Nous partageons tous le même point commun: celui de vivre avec de petits êtres intelligents, tendres, limpides et loyaux.
Si ce n’est pas un privilège, je n’y connais rien…

Martine Bernier

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