Imaginez…
D’un côté, nous avons Raoul Dufy (1877 – 1953), cet artiste tout à la fois peintre, dessinateur de talent, graveur, illustrateur, créateur de tissus, céramiste, créateur de tapisseries et de mobilier, de théâtre, décorateur et j’en passe.
Un créateur pur, au monde foisonnant d’imagination, d’audace, d’imagination, véritable ode à la couleur omniprésente dans ses tableaux.
Son oeuvre est joyeuse, bigarrée, extrêmement variée, inattendue.
De l’autre, nous avons Paul Delvaux, peintre et sculpteur belge (1897 – 1994) qui a énormément peint les femmes, les incluants dans des tableaux aux accents purement surréalistes.
Il maniait dans certaines de ses toiles un érotisme ambigu, comme pour obliger le public à réagir en le provoquant par la présence d’une femme nue dans les endroits les plus inattendus.
Une peinture elle aussi désarçonnante, souvent théâtrale, très appliquée qu’il faut plus de temps pour apprivoiser.
Autant dire que lorsque nous nous sommes présentés au Palais Lumière d’Evian pour voir l’exposition Dufy et que nous avons réalisé que, depuis peu, c’est Delvaux qui est à l’affiche, nous avons eu un petit choc.
Les univers des deux artistes sont aux antipodes l’un de l’autre…
Depuis le 1er juillet, l’affiche a changé.
Nous n’avons malheureusement pas eu le temps de voir celle consacrée à Dufy, et je le regrette profondément.
Nous avons donc visité l’actuelle, « Paul Delvaux, Maître du Rêve », exposition dont les oeuvres proviennent toutes d’une collection privée belge.
J’avais très peu vu de tableaux de cet artiste jusqu’ici.
Hier, j’ai appris quelque chose…
Martine Bernier