Dimanche matin.
Je décide de passer l’aspirateur dans l’appartement.
La chaleur n’est pas encore torride, c’est le moment où jamais.
En arrivant dans mon bureau où la porte-fenêtre est ouverte, je constate qu’une ou deux feuilles provenant des plantes du balcon traînent sur le sol.
Je les aspire en soupirant un peu: elles ont dû rester accrochées dans les poils de Pomme.
Je lui explique donc que j’apprécierais qu’elle mette des pantoufles lorsqu’elle rentre de ses pérégrinations sur la terrasse… ce qui me vaut un regard de reproche bien appuyé.
Quelques minutes plus tard, je range l’aspirateur et me remets à mon ordinateur.
Et là…
En quelques instants, le ciel se couvre brutalement et une véritable micro-tempête se déclenche.
De la pluie et un vent fougueux viennent remplacer la classique torpeur caniculaire.
Sous mon regard ravi, les éléments se déchaînent, ce qui ne plaît que très modérément à mon Mogwaï.
Du fond de son panier, il observe le spectacle d’un oeil inquiet… mais profite de la fraîcheur qui rentre par la même occasion dans la pièce.
Les arbres ploient sous le vent, les fleurs et les plantes dansent une sarabande infernale, les objets les plus légers sont déséquilibrés, d’autres volent…
Je me lève pour aller sur le balcon, et … je découvre que mon bureau tout propret est couvert de petits bouts de végétaux épars…
Un peu comme si une mini tornade était venue saboter mon travail.
Caramba!!!
Lorsqu’elle réalise que le vent s’est calmé, Pomme s’aventure hors de son panier et vient flairer d’un air dégoûté ces petites choses indéfinissables qui recouvrent le sol de SON bureau.
Elle se dirige ensuite vers son panier, prend sa balle en peluche entre ses dents et la transporte hors de la pièce.
Comme si elle estimait qu’il ne fallait surtout pas laisser ses trésors dans un endroit aussi malfamé…
L’espace de quelques minutes, j’ai eu l’impression de vivre dans un dessin animé!
Martine Bernier
