– Bonjour!
La factrice qui s’occupe de notre courrier est une femme charmante et sa tournée est vaste.
Cet jour-là, elle me dit:
– Comme vous venez de Suisse, vous ne connaissez peut-être pas cette coutume que nous avons en France. Est-ce que vous me permettez de vous présenter le calendrier de la Poste?
Mon Capitaine et moi l’avons invitée à prendre un café, et elle m’a montré ces fameux petits almanachs que vendent les facteurs et dont les bénéfices représentent leurs étrennes.
Ils les achètent à quatre entreprises mandatées pour les éditer, et les proposent à la vente.
Chacun donne ce qu’il veut et tout le monde est content.
Mon Capitaine, qui a grandi en compagnie de ce calendrier, connait parfaitement cette tradition, et j’ai appris ce jour-là que d’autres corporations vendent leur calendrier, comme les pompiers et peut-être les éboueurs qui ne devraient pas tarder à passer.
Il va de soi que nous prendrons des calendriers à chacun…
Evidemment, après le départ de la factrice, je n’ai pas pu m’empêcher de chercher à en savoir un peu plus.
J’ai ainsi appris qu’elle a plus de deux siècles et que, selon le journal Ouest-France, entre 15 et 18 millions de calendriers sont vendus chaque année.
La coutume est populaire, à tel point qu’il existe des collectionneurs.
J’ai consulté le contenu de mon mini almanach, et j’ai aimé certains des détails qui y figurent.
Les cartes, les informations sur le département, tous ces détails sur cette région que je connais encore mal.
Je n’irai pas jusqu’à le fixer au mur, mais ce petit calendrier restera avec nous au fil des mois.
Martine Bernier