A chaque fois que je vois des matriochkas, je fonds.
Au sens figuré, hélas.
Certaines de ces poupées russes sont si belles qu’il est impossible de ne pas prendre le temps de les détailler.
SI les dessins sont très importants dans ce genre d’artisanat, la qualité d’une belle série est évidemment liée au nombre de poupées contenues dans les autres, et aux finitions de chacune, y compris des plus petites.
J’ai eu envie de savoir depuis quand étaient fabriquées ces petites merveilles et j’ai appris que les premières dataient de 1890.
Ce qui est assez récent.
Mais la chose qui a attiré mon attention est que ces poupées auraient été inspirées de poupées japonaises.
Regardez sur Internet: vous ne trouverez pas les représentations de cet art du jouet en bois en mode asiatique, à une ou deux exceptions près.
Un peu comme s’il ne se faisait plus.
Pourquoi me suis arrêtée à ce détail?
Parce que je savais que les Chinois ou les Japonais avaient eux aussi cédé à l’attrait des matriochkas.
Parmi les objets qui me suivent depuis que je suis adolescente, se trouve deux séries de poupées gigognes.
La première, russe, n’a que peu d’intérêt.
Elle est basique, le dessin est très simpliste et elle ne comporte que quatre pièces.
Mais la seconde, achetée pour trois sous dans un magasin chinois dans les années 1970, est très différente.
Elle est étonnante de finesse et d’ingéniosité.
Alors que le corps de la « poupée mère » est plus fin que celui de la première matriochka, elle en contient une de plus que la précédente.
Et la dernière poupée a la taille d’un grain de riz.
Cerise sur le gâteau: la tête des trois premières poupées est mobile, reliée au reste du corps par un petit bout de bois.
La seule représentation que j’ai trouvée sur Internet de ce type de poupées, je l’ai trouvée sur e-bay: la voici ci-contre.
Apparemment, elles ne se font plus.
Dommage…
Martine Bernier