Dimanche matin, avant de recevoir un couple ami, mon Capitaine et moi sommes passés sur la tombe de ses grands-parents où il souhaitait déposer une branche d’aubépine en fleurs à l’intention de sa grand-mère.
Car l’histoire de cet arbre est très particulière et étroitement liée à elle.
Adèle aimait beaucoup l’aubépine rose.
Elle en possédait un qui fleurissait chaque printemps devant la maison.
Quelque temps après son décès, alors que mon Capitaine avait hérité de la demeure, des travaux d’élargissement de la route ont été effectués par la Commune, le contraignant à couper l’arbre à contrecoeur.
Mais il s’était promis de retrouver un jour un arbre identique en hommage à sa grand-mère.
Le problème, c’est que chaque fois qu’un aubépine poussait devant la maison, il était blanc dès sa première floraison, environ deux ans après qu’il ne commence à pousser.
Jusqu’au jour où un spécimen très étrange a fait son apparition.
Pourquoi étrange?
Parce qu’il a poussé aussi vite qu’un bambou, alors que chacun sait que la croissance de ce genre d’arbre prend du temps.
En quelques jours, il faisait déjà près de 80 centimètres de haut.
Mon Capitaine l’a entouré d’un cercle de pierres pour le protéger et, quelque semaines plus tard, contre toute attente, il fleurissait pour la première fois.
Non seulement il avait fait preuve d’une précocité ahurissante, mais en plus… il était rose.
Pour Celui qui m’accompagne la situation était tellement étonnante qu’il y a vu un clin d’oeil de sa grand-mère…
Depuis, chaque année, l’arbre d’Adèle fleurit et embaume…
Martine Bernier