Pour ceux qui l’ignoreraient, l’un de mes rêves en apprenant que, en arrivant ici, nous disposerions d’un grand jardin, était de planter des roses anglaises, parfumées.
Durant l’automne et l’hiver, mon Capitaine a préparé des plates-bandes et planté les rosiers que je commandais en étudiant minutieusement chacun d’eux.
J’ai choisi majoritairement des roses anglaises et quelques rosiers français réputés pour leur beauté et leur senteur.
Il les a plantés munis des étiquettes à leurs noms tandis que je les répertoriais avec photos et informations dans l’application Numento dédiée aux collectionneurs de tout bord.
En mars, je les ai taillés avec soin selon les instructions glanées auprès d’une grande passionnée de roses, Mme Schusselé, puis j’ai attendu le printemps.
En Franche-Comté comme ailleurs, celui-ci est un peu particulier cette année : très chaud et ensoleillé par moments, mais entrecoupé d’épisodes d’orage et de pluie.
Ce qui n’a pas empêché les rosiers de fleurir… ce que je n’osais pas espérer.
Seul petit souci: leur feuillage cache aujourd’hui les fameuses étiquettes, ce qui m’oblige, pour certains, à les reconnaître à leurs fleurs, grâce à mon répertoire.
Parmi ceux dont les boutons ont déjà éclos, il y a tout d’abord eu mon fidèle Abraham Darby qui, depuis plusieurs années, fleurissait en pot sur mon balcon.
Et là qu’il est en terre, il semble avoir muté!
Sa couleur rose abricot s’est parsemée d’éclat de rose pur, ses pétales proposent un aspect un peu chiffonné, et le parfum est nettement moins prononcé que les années précédentes… à l’exception de quelques fleurs qui, elles, étaient bien dans les normes.
La pluie le tourmente sans doute…
Pas grave: un autre rosier de la même espèce va bientôt fleurir, et je l’espère conforme!
La toute bonne surprise de ce début de saison a été la découverte de Jude the Obscur, comme j’en ai déjà parlé.
Une rose magnifique au parfum frais.
Mais d’autres ont suivi parmi laquelle la
sublime Winchester Cathedral pour laquelle j’avais eu un grand coup de coeur dans le jardin de la
famille Schusselé à Ollon (Suisse).
Blanche et subtilement parfumée elle donne des fleurs en rosace parfaites…
Et puis il y a toutes les autres dont la simple vue et les senteurs me font vivre un vrai bonheur: la très belle
Mme de la Vallière et son parfum anisé, la délicieuse Charlotte de Turckeim, le tendre rosier buissonnant Mme de Staël ou les merveilleuses fleurs du Scepter d’Isle.
J’apprends à connaître les 14 rosiers plantés jusqu’ici.
Quatorze, car l’un d’eux a péri sans que nous comprenions pourquoi et me sera remplacé dans les mois à venir.
Hier, un autre rosier est venu rejoindre le jardin.
Un Boscobel de David Austin, au parfum de myrrhe…
Une merveille.
Une de plus..
Martine Bernier