Pomme à l’hôpital…

Toute personne qui me connaît ne fut-ce qu’un peu sait que, comme toutes celles et ceux qui aiment leurs animaux, j’ai avec mon chien une relation très particulière.
Pomme et moi ne nous quittons pratiquement jamais, nous vivons en symbiose parfaite.
C’est dire si je me suis inquiétée mercredi matin lorqu’elle a été malade.
Trois vomissements dans la matinée et un état de faiblesse persistant pour le restant de la journée.
Je pensais qu’elle serait d’aplomb le lendemain, mais j’ai déchanté dès le saut du lit.
Elle ne vomissait pas, mais n’avait plus son allant habituel.
Sa queue, qui se dresse d’habitude en un panache rigolo, pendouillait tristement, signe évident d’un problème de santé.
Manque de chance: mon Capitaine devait mener la voiture au garage dans l’après-midi et ne pouvait la récupérer que vendredi en fin de journée.
J’ai rapidement évalué la situation: il était hors de question que je prenne le risque de laisser Pomme dépérir une heure de plus et que nous nous retrouvions pendant plusieurs jours dans l’impossibilité de la faire soigner.
D’entente avec mon Capitaine, j’ai donc appelé le cabinet du vétérinaire qui a accepté de nous recevoir très rapidement.
Ce vétérinaire belge qui a déjà soigné avec succès l’une de mes poulettes, et qui a fait ses études dans la commune où j’habitais en Belgique, a pris le cas très au sérieux.
Pomme était apeurée et abattue lorsqu’il l’a auscultée.
Elle se serrait contre moi, me brisant le coeur au passage.
Une radio de l’abdomen et une prise de sang plus tard, le verdict tombait: elle avait une gastrite et était très déshydratée.
Pour moi qui surveille tout ce qu’elle mange et qui la pousse à boire à tout moment de la journée (ce qu’elle ne fait pas!), c’était inattendu.
Mais ce qui l’a été plus encore, ça a été la phrase du vétérinaire m’expliquant qu’il allait la garder pour la mettre sous perfusion afin de la réhydrater et commencer à lui diffuser un médicament.
J’ai aussitôt demandé si je pouvais rester auprès d’elle, ce qui n’était pas possible.
Et j’ai dû me résoudre à laisser mon petit Mogwaï au vétérinaire, sachant que, vu que nous serions sans voiture, il me la ramènerait le soir, vers 19 heures, après sa journée de travail.

J’ai passé une journée… heu… épouvantable, pour rester polie.
J’ai tout fait pour me concentrer sur les tâches de la journée, mais à chaque instant, l’absence de Pomme s’imposait à moi.
Elle qui me suit toujours partout comme mon ombre, qui reste prêt de moi des journées entières lorsque je suis malade a dû se sentir abandonnée…

Les heures se sont étirées jusqu’au coup de sonnette salvateur.
Enfin elle revenait… toujours pas très en forme, mais là.
La nuit fut par moments  difficile.
Au point de me pousser à me retrouver dans la cuisine à 3h30 du matin pour lui préparer un bol d’eau fraîche
Et ce matin, la situation se présente assez mal également: elle dédaigne totalement sa nourriture, ce qui rend impossible la prise de médicaments, pourtant essentielle.
Autant dire que je ne suis pas très rassurée pour la suite des événements…

Martine Bernier

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