Durant la belle saison, la véranda est une véranda.
Elle n’a pas cessé de nous offrir cette années des heures et des heures de moments privilégiés, en famille, avec nos amis d’ici et d’ailleurs, et quelques réunions de travail avec vue sur ce jardin qui séduit chacun de nous.
Depuis quelques jours, le froid s’est réinstallé.
Et c’est la première fois que nous nous apprêtons à profiter de l’hiver dans la véranda terminée… et chauffée à la demande.
Elle se transforme en jardin d’hiver où les fleurs que j’y dépose ont une vie beaucoup plus longue.
Bientôt je l’habillerai pour Noël.
Dans cette pièce lumineuse qui fait la transition entre le salon et le jardin, un petit citronnier commence à grandir et les cactus de Noël refleurissent.
J’adorerais y voir s’épanouir un oranger.
Je l’avoue: les jardins d’hiver m’ont toujours fait rêver.
Il m’est arrivé plusieurs fois, au cours de mes rencontres ou de mes interviews, de me retrouver dans de telles pièces.
Certaines étaient de véritables serres de plantes vertes ou exotiques, où le thé était servi dans des tasses en porcelaine.
Des cocons fascinants où des châles oubliés sur le dos d’un fauteuil en rotin rappelaient une présence féminine…
La simple évocation du mot jardin d’hiver m’entraîne dans l’atmosphère des romans anglais de la fin du 19e ou du début du 20e siècle.
Autant dire que je me sens très privilégiée dès que j’entre dans le nôtre où le temps semble s’arrêter…
Martine Bernier